Lancé à la fin du printemps 2006, le Galaxy II et le S-Max sont des monospaces très recommandables. Par rapport à notre essai complet effectué il y a deux ans, nous avons toutefois noté un défaut qui ne nous avait pas marqué à l’époque, le pédalier pas idéalement positionné. Dommage que le nouveau pédalier à réglage électrique proposé sur la Focus et le C-Max ne soit pas prévu de sitôt sur les Galaxy et S-Max. Ce couple refait parler de lui deux ans après sa sortie, en proposant une nouvelle motorisation Diesel en complément du plaisant 2.0 TDCi 140 ch et du 1.8 TDCi 125 ch souvent à la peine. Il s’agit du 2.2 litres PSA/Ford que nous avons essayé sous le capot du Galaxy 7 places. Ce 2.2 litres est livré chez Ford non pas en configuration double turbo séquentiel parallèle (turbo deux turbocompresseurs à géométrie fixe) comme par exemple sur la Citroën C8 2.2 HDi 173 FAP commercialisée depuis le début de 2008, mais avec simple turbocompresseur à géométrie variable qui affiche 175 chevaux. Autre différence, le moteur Ford dispose d’un filtre à particules sans entretien qui se contente pour l’heure de satisfaire uniquement à Euro IV, tandis que le 173 ch répond déjà aux futures normes anti-pollution Euro V. Chez PSA, le supplément pour passer au « gros » moteur à double turbo se chiffre entre 2500 et 3000 € par rapport au 2 litres HDi. Pour Ford, la hausse se limite à 1900 euros. L’économie d’un turbo diminue t-elle franchement le niveau des prestations ? Pas sûr...

Essai - Ford Galaxy 2.2 TDCi : du couple pour 7

Point commun entre les deux moteurs, le common rail de troisième génération, dont la pression est portée à 1 800 bars. Entre cette nouvelle rampe et la cylindrée supplémentaire, le 2.2 TDCi gagne 35 ch et 60 Nm par rapport au 2 litres. Le Galaxy procure un agrément de tous les instants avec ce nouveau moteur entre 1600 et 3600 tours, y compris en charge maxi comme nous l’ont prouvé nos tests avec 7 adultes à bord. C’est remarquable pour un engin familial d’une tonne huit à vide et lesté à plus de 2,5 tonnes lors de notre essai. C’est évidemment mieux quel que soit le lest qu’avec le 2 litres, surtout au démarrage où ce dernier a parfois tendance à caler si on ne fait pas patiner l’embrayage, et en accélération où le gros moteur fait preuve de plus de discrétion. Les reprises progressent sensiblement en 5e, mais très peu sur le dernier rapport de la bonne boîte manuelle (la bva 6 rapports du 2.0 TDCi n’est pour l’instant pas disponible avec le 2.2). L’agrément est en fait très proche du C8 2.2 HDi 173 FAP malgré quelques petites différences, notamment en raison du couple maximum de 400 Nm (420 Nm en overboost le temps d’un dépassement) atteint à 1750 tr/min, contre 370 Nm dès 1 500 tr/min (constant jusqu’à 2700 tours) avec le système du double turbo séquentiel du C8. Ce dernier offre encore plus de répondant sous 1600 tours et le couple arrive sans le moindre temps de réponse à la mise en action du premier turbo. Le 2.2 Ford ne souffre pas pour autant d’un turbo-lag insupportable, juste d’une petite inertie à peine perceptible. Il se montre aussi un brin moins progressif que le 2.2 HDi, même si Ford a adopté une cartographie de la suralimentation couplé au calibrage de la pédale d’accélérateur qui évite les à-coups à faible vitesse et n’oblige pas à un dosage millimétré de la pédale de droite en manœuvres. Si la consommation moyenne du Galaxy II 2.0 TDCi 140 ch tourne autour de 8,6 l/100, celle de la version 2.2 TDCi atteint sur notre essai de presque 500 kilomètres les 9 litres. A pleine charge, nous avons même atteint 9,8 litres. Ce qui reste raisonnable (et plus encore si on divise par 7 passagers !). En conso normalisée, le Galaxy 2.2 TDCi se contente de 6,7 l/100 (179 g de CO2/km) contre 6,5 l pour le 2.0 TDCi 140 ch. A comparer au C8 2.2 HDi bvm6 – qui affiche une consommation réelle proche de 9,4 litres et de 7,2 l/100 km en cycle mixte et des émissions de CO2 de 191 g/ km et des performances (non mesurées) à priori un demi ton en dessous. Le Galaxy 2.2 TDCi revendique 208 km/h et le 0 à 100 km/h en 9,6 secondes et nous nous sommes contenté de 206 km/h et 10,2 secondes lors de notre séance chronométrée (vitesse maxi de 200 km/h et 0 à 100 km/h en 10 secondes pour le C8 2.2 HDi 173 FAP). Au final, le Galaxy 2.2 TDCi ne fait pas trop cher payer le supplément de prestations par rapport au 2.0 TDCi, et s’en sort bien de la comparaison avec le C8 2.2 HDi, en agrément, et encore mieux en prix.