Renault devra d’abord se contenter d’une griffe. Alors que le groupe français avait un temps envisagé de créer d’entrée de jeu une nouvelle marque, notamment grâce à la commercialisation d’une grande berline haut de gamme sur la base d’une Mercedes Classe E d’actuelle génération, il a fini par renoncer à ce projet. Il n’y aura en effet pas de future berline haut de gamme développée sur une telle base et donc pas de véhicule susceptible, dans un proche avenir, de servir de fer de lance à une nouvelle marque. C’est donc avec une griffe que Renault va tenter dans un premier temps de se refaire une image dans le haut de gamme, du moins au milieu des offres de véhicules distinctifs.


Tentons de lister quelques-unes des raisons pour lesquelles une telle griffe pourrait s’imposer :


  • l’exemple de DS chez Citroën montre la voie à suivre ;
  • l’ère de la finition Baccara avait bien fonctionné, tout particulièrement sur le modèle Supercinq ;
  • cette griffe, qui sera d’abord proposée sur la dernière Clio, arrivera alors que la gamme du constructeur sera en plein renouvèlement ;
  • toute la gamme devrait à terme en profiter;
  • le constructeur devrait y associer une offre de services premium, à commencer par un accueil spécifique en concession ;
  • des équipes spécifiques seront dédiées au développement des versions spécifiques;
  • Renault dispose d’un réseau très dense et très développé à l’échelle européenne ;
  • Renault pourra se servir de marchés de conquête pour asseoir cette griffe ;
  • cette future griffe pourra bénéficier de l’implication victorieuse de Renault en Formule 1, vitrine de haute technologie.


Photo : Renault Espace