La Laguna 2 a largement terni l'image de Renault sur le segment D, et si la troisième mouture était beaucoup plus réussie, elle était toutefois bien trop timide face à la concurrence. Renault a choisi de tout effacer et de repartir de zéro avec cette Talisman qui, d'entrée, joue la carte du sérieux.


Aux oubliettes le design soit trop torturé soit trop insipide, la Talisman reprend des bases solides avec trop volumes et l'abandon du hayon. Renault se justifie sur ce point en expliquant que la Talisman Estate aura le hayon et la même longueur que la berline. Ceux qui voudront donc absolument le hayon pourront se tourner vers le break sans avoir un véhicule plus grand. A l'intérieur, de gros efforts ont été faits si bien qu'il devient plus compliqué de trouver des véritables points noirs à l'auto. La Talisman est logeable (mais moyenne pour son habilité arrière), et l'ergonomie est bonne. Nous pouvons encore discuter de la qualité de certains matériaux, à certains endroits, mais on peut saluer le travail global de Renault.


Sous le capot, Renault a retenu des moteurs diesels allant de 110 à 160 ch et des essence allant de 150 à 200 ch. Le responsable du segment D de Renault nous avait tout de même confié à demi-mot qu'un bloc diesel plus puissant verrait probablement le jour un peu plus tard sur la Talisman. Elle est en effet un peu courte sur ce type de motorisations, notamment face à une Peugeot 508 BlueHDI 180.


Les tarifs de la Talisman s'étalent de 27 900 à 40 300 €. Globalement, ils sont plutôt bien placés et le rapport prix/équipement est excellent. Le seul regret, finalement, est de ne pas avoir le châssis 4Control sur toutes les versions tellement il métamorphose l'auto !