Au moment où Mercedes avec son Vaneo, et Opel en proposant le Combo Tour viennent grossir les rangs des ludospaces, il nous semble opportun de proposer un coup de projecteur sur les deux vétérans et leaders du genre, Berlingo et Kangoo. Les meilleures versions, les bons millésimes, pour faire les bons choix.

Comment PSA et Renault se sont disputés le marché

Au Salon de Paris 1996, Citroën commercialisait un dérivé "véhicule particulier" à 5 places de son Berlingo, présenté quelques mois plus tôt en VUL (Véhicule utilitaire léger)… ou quand un petit utilitaire doué se change en véhicule de loisirs. Sans être retentissant, le succès fut immédiat malgré l’absence de porte latérale arrière. Renault emboîta le pas un an plus tard avec sa 4L du futur à la bouille originale. Comme le (ou la) Kangoo n’avait pas oublié de se doter d’un ouvrant supplémentaire pour faciliter l’accès à la banquette, il a fait chuter les ventes de Berlingo et Partner de 37 % sur les six premiers mois de 1998 (15 000 Kangoo vendus en France contre 3700 aux deux de chez PSA).

Citroën et Peugeot rectifièrent l’oubli à l’automne de la même année pour atteindre chacun une production de 100 000 unités (VP + VUL). Cette porte coulissante qui a nécessité de repenser une bonne partie de la structure a coûté la bagatelle de 300 millions de francs. Un investissement nécessaire quand on sait que plus de la moitié de ces modèles trouvent preneur en VP 5 places (40 % avant la quatrième porte et plus de 55 % après chez PSA et 120 000 Kangoo VP sur un total de 220 000 en 1999, soit plus du double que l’Express en 1995).

La mode des ludospaces, automobiles simples sans être exagérément rustiques, fonctionnelles mais pas tristes, était lancée... Le Fiat Doblo a suivi le filon en début d’année, Mercedes et Opel y viennent cet automne.

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