General Motors a dévoilé hier les résultats du deuxième trimestre en Europe, et même si les pertes sont moins grandes que prévues (361 millions de dollars, contre 426 prévus initialement par les analystes du groupe), elles continuent de plomber les comptes des groupes automobiles étrangers qui pourraient faire bien mieux s'ils ne perdaient pas autant d'argent en Europe. General Motors précise qu'il a pu limiter la casse grâce à l'introduction de nouveaux modèles et à l'arrêt temporaire de plusieurs chaînes de production. Sur l'ensemble du premier semestre, c'est même 656 millions de dollars que GM a perdus en Europe. Ford, également, a enregistré de grosses pertes sur le Vieux Continent sur le dernier trimestre avec 400 millions de dollars en négatif. Même si les deux constructeurs sont sensiblement différents (Ford est directement implanté en Europe, tandis que General Motors subit des pertes principalement à cause d'Opel), le résultat est le même, et amène les comités directoires des deux groupes à se poser la question de l'investissement en Europe. General Motors semble déjà avoir pris sa décision avec des fermetures d'usine pour Opel et des réorganisations.

Autre situation mais même problème pour le groupe Fiat qui ne cesse d'être déficitaire en Europe et qui va maintenant accentuer ses efforts sur la partie américaine avec Chrysler, pour délaisser quelque peu Fiat qui a annoncé deux fermetures temporaires d'usine en Italie.

Plus globalement, on vient à penser qu'à terme, les constructeurs non européens abandonneront tout investissement sur notre Continent pour se concentrer sur des marchés plus porteurs. La crise est peut-être une des raisons qui peut expliquer le déclin de notre marché, mais ce n'est pas tout. Le manque de réactivité de certains constructeurs aux changements du marché européen a certainement contribué à la siuation actuelle. D'ailleurs, si certains réussissent encore en Europe, c'est que cela doit encore être possible. Mais la solution mettra probablement plusieurs années avant de se mettre en place.