Quittons l'Amérique pour ce quatrième volet des monstres routiers pour venir en Europe, et plus précisément en Allemagne. Les modèles d'exceptions peuvent naître de plusieurs manières : - Il peut y avoir l'excentrique, qui propose une série très limitée de sa vision du sport automobile, comme c'est le cas pour Vector, et plus récemment avec Noble ou Pagani. - Il y a les préparateurs comme Brabus ou Callaway, qui peuvent faire d'une sportive banale un missile balistique. - Troisième méthode que j'évoquerai ici : les séries spéciales pour l'homologation. La création de la catégorie GT1 en endurance au début des années 90 obligea les constructeurs à produire au moins un véhicule de route pour l'homologation. Ce fût le cas pour cette Dauer 962 Le Mans, qui est notre monstre routier de la semaine. Nous devons la création de cette version d'homologation à Jochen Dauer, qui après plusieurs victoires en endurance avec Porsche décide de produire en série cette version très spéciale. Le Flat 6 à son apogée : Le moteur utilisé était (évidemment) un six cylindres à plat de 3000 cm3 auquel deux turbos étaient greffés. Mais pas question de réduire la puissance significativement, les caractéristiques du bloc restent époustouflantes, il faut garder l'esprit course au maximum ! C'est donc 730 chevaux à 7400 tours/minute qui sont obtenus de cette mécanique refroidie par eau. Et que dire du couple de 710 N.m à 5000 tours/minute ! Est-ce que les fanatiques de l'air cooling oseront critiquer ? Inutile de dire que sur la route, la puissance passe très difficilement au sol. Tout comme la Mercedes CLK GTR, la Porsche 911 GT1 ou la Nissan R390 GT1, la facilité d'utilisation n'est pas la priorité de ceux qui l'ont produite. Cela se retrouve aussi au niveau de la carrosserie qui ne fait aucune concession, l'aérodynamique dicte les formes ! Mais il est amusant de retrouver les feux arrières de la Golf 1 et les rétros de la Porsche Carrera 3.6 sur un tel monstre. Nous verrons d'ailleurs encore la semaine prochaine que la récupération d'éléments de grande série est assez courante pour l'homologation. Parlons à présent des performances de l'engin, qui surclassent quand même les Enzo et autres SLR de très loin ! Le 0 à 100 est abattu en 2.6 secondes, et la vitesse de pointe atteint les 400 Km/h, des performances d'un autre monde ? Rares sont les supercars qui possèdent de telles performances, bien qu'aucun journaliste n'ait pu en tester une officiellement. Aujourd'hui, ces modèles d'homologation ne sont plus réalisés, à côté de cela, les supercars « accessibles » sont disponibles. La Bugatti Veyron et ses 1001 chevaux se conduit facilement, tout comme la Mercedes Mac Laren SLR... les supercars en se démocratisant ont-elles perdu de leur charme en s'adaptant à un usage routier ? Les voir se faire martyriser sur le Gumball ne les rend-elles pas obsolètes ? Heureusement, il existe encore quelques passionnés de belles mécaniques, entretenant les légendes de la route qui resteront à jamais légendaires !