La suite du processus de discussion instauré entre direction et syndicats se poursuivait aujourd'hui à travers une septième rencontre durant laquelle la question des salaires fut évoquée. Renault a proposé le maintien des salaires 2013 au niveau de 2012, une augmentation de 0,5% en 2014 et 0,75% en 2015 ainsi qu'une évolution de l'intéressement fonction des résultats de l'entreprise. Renault a également expliqué qu'en cas d'accord, les usines françaises recevraient un volume de production supplémentaire de 80 000 voitures par an dès 2016 et que cela permettrait de ne pas fermer de sites, ni organiser de plans de licenciements ou de départs volontaires sur la durée de l'accord.


Mais au-delà de ces discussions salariales et de la relative bienveillance des communiqués, les syndicats FO, CGT et CFE-CGC ont dénoncé dès la sortie de la réunion le chantage exercé par certains membres de la direction qui auraient menacé de fermer au moins 2 sites au cas où aucun accord n'était signé. Renault dément évidemment et retourne le problème en publiant un nouveau communiqué disant que l'objectif de Renault est de ne pas fermer de sites et de ne pas licencier. Et donc, si l'on lit entre les lignes : d'obtenir cet accord, forcément.


Le ministère du redressement productif interpellé par les syndicats a rappelé que dans ces discussions, « la méthode de Renault ne devait en aucun cas s'apparenter à du chantage. »