Essai - Nouvelle Mazda 2 : reliftée et toujours aussi légère

Seulement trois ans, c'est devenu la durée de vie moyenne pour un modèle avant de subir un lifting de mi-carrière. Pas question de se faire oublier dans un marché aussi important que celui du segment B, représentant quelques 3,8 millions d'immatriculations en Europe. Le constructeur japonais l'a bien compris en présentant sa Mazda2 dès la fin de l'année dernière, une auto que les Français ont déjà pu observer de près dans le cadre du Mondial de l'Automobile de Paris il y a quelques jours. Dans une catégorie où l'on recense pas moins de trente concurrents différents et où des noms comme « Polo », « Clio » ou « Fiesta » sont aussi fermement installés en tête des ventes, il n'est de toute façon pas facile de trouver de la place. La Mazda2 n'a pourtant pas démérité avec un joli succès d'estime ( titre de voiture mondiale de l'année 2008 et qualités reconnues par l'ensemble de la presse ), mais les parts de marché sont chères à prendre face aux stars de la catégorie.

Zoom-Zoom sur les nouveautés

La nouvelle Mazda2 se distingue tout d'abord par un style extérieur revu, sans changements radicaux par rapport à la précédente mouture. L'auto se contente simplement de présenter une face avant respectant les nouveaux codes de design en vigueur chez la marque japonaise avec cette grande bouche vue dernièrement sur la nouvelle Mazda3. Elle cherche à montrer une image plus dynamique avec sa nouvelle calandre, ainsi que des jantes 16 pouces inédites, une palette de coloris modifiée ( 11 au total ) et un pack Sport en option juste pour la gueule ( avec jupes latérales et béquet arrière, peut-être un peu too much compte tenu de ses motorisations ). La version précédente ne manquait pas de charme avec un dessin simple et des proportions plutôt élégantes, la nouvelle ne changera sans doute pas grand chose de ce coté-là. A part peut-être un soupçon de fadeur, pas grand chose à reprocher à la Mazda2 phase 2 au niveau de sa présentation extérieure.

A l'intérieur, les changements sont encore moins importants puisque les nouveautés se limitent principalement à un traitement des matériaux plus qualitatif. L'auto conserve sa planche de bord munie d'une console centrale rondouillarde et d'un levier de vitesse positionné façon monospace ou Fiat 500, placé en hauteur. La qualité des matériaux est bonne tout comme la finition. En revanche, l'ensemble se montre toujours assez terne et le plastique moussé n'est pas de mise. L'ensemble n'est pas vilain mains manque un peu de chaleur face à un intérieur de Ford Fiesta ou de Peugeot 207. Coté ergonomie, le seul changement à signaler se trouve au niveau de la boîte à gants, entièrement fermée contrairement au modèle précédent.

Les motorisations n'ont pas été oubliées non plus puisqu'il fallait évidemment négocier le passage à la norme Euro5 en fin d'année. Les blocs MZ sont plus efficients de 2% en moyenne et la Mazda 2 peut toujours compter sur deux moteurs essence ( le 1,3L en version 75 et 84 chevaux, le 1,5L 102 chevaux ) pour un seul diesel ( 1,6L 95 chevaux ). Coté rejet de CO2, comptez 119 g de CO2 / 100 km pour le plus petit essence et 110 g pour le diesel.