Presque 100 kg de moins que la précédente, c’est l’argument massue de la nouvelle Mazda2. La nouvelle petite Mazda en a d’autres en stock comme nous allons le constater au cours de cet essai réalisé entre Florence et Sienne, sans abuser de Chianti…

La plume contre l’enclume

Regagner du poids sur des modèles de grande série, c’est une gageure entamée par certains constructeurs il y a quelques années déjà. Par les constructeurs spécialisés en particulier. On pense par exemple à BMW en 2003 qui se targuait à la naissance de la Série 5 actuelle de gagner 75 kg par rapport à la précédente génération, ce qui n’était pas très difficile pour un modèle qui frisait 1 700 kg et qui peut se permettre l’usage de matériaux onéreux comme l’alu et le magnésium, voire un peu de titane et de carbone. La nouvelle Mazda 2 en gagne 95 par rapport à celle de première génération qui s’affichait à 1050 kg (1 100 kg vérifiés par moi-même). Le joli gain de 10% obtenu par Mazda s’appuie en partie sur l’expérience acquise par Mazda avec la dernière génération de MX-5. Le petit roadster a effectivement perdu un peu d’embonpoint par rapport au précédent, sans toutefois revenir sous la tonne comme celui de 1989 (dépourvu de D.A., climatisation, …) . Le souci constant d’allègement tout au long de la conception concerne principalement la coque (22 kg) grâce à l’usage intensif d’acier à haute limite d’élasticité (HLE et UHLE) et au gabarit légèrement inférieur du modèle (4 kg), tout en gagnant en rigidité et en dissipation de l’énergie en cas de collision. A ce propos, la nouvelle Mazda2 vise le nombre d’étoiles maxi aux tests d’Euro-NCAP, une bonne nouvelle qui ne nous empêche pas de râler contre l’absence d’airbags latéraux sur la finition de base « Harmonie ». Ajoutons à cela 13 kg gagnés sur les suspensions, près de 3 kg sur le câblage électrique, près d’un kilo sur les haut-parleurs, etc. Parallèlement à cet effort, l’amélioration de l’aérodynamisme (SCx amélioré de 4 %) participe à la réduction de la consommation et des rejets de CO2. Comme quoi, les designers ne se sont pas contentés de dynamiser leur dernière création.

Commercialisée au printemps 2003, la précédente Mazda2 -fabriquée en Espagne- était à l’époque une des plus grandes du segment. La nouvelle va à contre-courant de la quasi-totalité des constructeurs dans la catégorie qui s’orientent plutôt vers l’augmentation de la taille de leurs modèles.

Essai - Mazda 2 : vive la légèreté

La longueur diminue de 4 cm (2 cm seulement si on ajoute le porte-plaque avant !) à 3,88 m. La voilà désormais avec la Mitsubishi Colt dans le juste milieu entre les petites Suzuki Swift et Toyota Yaris et les « grandes » européennes de 4 mètres. Elle perd de la hauteur (- 8 cm) jusqu’à revenir à un format classique, au contraire de la précédente qui jouait presque dans le club des minispaces, tout comme son précurseur le Demio (1998/2002) d’ailleurs. Si l’empattement reste identique à l’ancienne, la petite polyvalente japonaise inaugure une nouvelle plate-forme qui servira de base de travail à la remplaçante de la Fiesta.

Essai - Mazda 2 : vive la légèreté
Essai - Mazda 2 : vive la légèreté

L’ habitabilité diminue à peine et se situe dans la bonne moyenne du segment B, même si les 4 mètres font un peu mieux en espace aux jambes à l’arrière. La capacité du coffre reste stable par rapport à l’ancien modèle en 5 places avec 250 litres (dans la moyenne basse de la catégorie) et perd un tiers de son volume au maxi en 2 places en raison du pavillon abaissé et du volet de coffre plus incliné.

Essai - Mazda 2 : vive la légèreté

Dans l’habitacle où le noir domine, la nouvelle Mazda 2 fabriquée au Japon offre une qualité d’assemblage impeccable. Toutefois, les plastiques durs omniprésents dénotent en comparaison d’une Clio ou d’une 207 par exemple. L’ergonomie du poste de conduite est très bonne tout comme le maintien des sièges, même si certains reprocheront l’absence de réglage en profondeur de la colonne de direction ou la difficulté de lecture du petit compte-tours. Nous critiquerons plus sérieusement le manque de petits espaces de rangement, malgré la présence d’un inédit porte-revues en façade de la petite boîte à gants.