Le feuilleton Saab continue. Après l’échec de l’épisode Koenigsegg, le secrétaire d’Etat à l’industrie suédois doit aujourd’hui rencontrer des dirigeants de GM. Le but : créer une alliance de partenaires pour s’associer avec le chinois BAIC afin de reprendre la marque.

C’était trop beau pour être vrai : la reprise de Saab par le constructeur de supercars suédois avait de quoi faire rêver d’un futur authentique, composé de bolides frappé du griffon ou de berlines Koenigsegg. Mais cela ne se fera pas, ce dernier s’étant retiré, prétextant une transaction trop complexe et coûteuse avec General Motors, ainsi qu’un retard accumulé trop important.

BAIC (Beijing Automotive Industry Holding Co.), un temps partenaire de Koenigsegg, restait tout de même en course, en restant ouvert à une association avec de nouveaux partenaires. Et ces derniers ne manquent pas, selon Gunilla Gustavs, porte-parole de Saab : "Nous pouvons confirmer que nous avons écouté différents investisseurs. Nous avons un dialogue et des contacts proches avec plusieurs groupes ayant exprimé leur intérêt pour le rachat". Parmi ceux-ci, deux sociétés d’investissement américaines, Merbanco et Renco Group, se montreraient particulièrement intéressées.

Et la marque peut compter sur le soutien du gouvernement suédois : celui-ci a envoyé aujourd’hui même Jöran Hägglund, son secrétaire d'Etat à l'Industrie, à Détroit pour rencontrer les dirigeants de General Motors (à qui Saab coûte très cher). "C'est important pour nous avant la réunion du conseil d'administration. Nous allons pouvoir apporter des éclaircissements afin que tout soit sur la table, qu'il n'y ai pas d'ambiguïtés concernant le prêt de la BEI par exemple" a-t-il confié à une radio suédoise.

Car trouver un repreneur sérieux est la condition sine qua none pour le gouvernement suédois afin de débloquer un prêt d’urgence qui pourrait venir s’ajouter à un autre, de 400 millions d’euros, de la Banque Européenne d’Investissement si la demande aboutit.