Le OAK Racing était présent avec trois (deux en LMP1 et une en LMP2) des quatre voitures qui prendront part aux 24 Heures, la quatrième étant encore en cours de montage.


L’objectif principal pour les deux LMP1 (n°15 et 24) consistait à valider le nouveau kit aérodynamique spécialement étudié pour les 24 Heures. Pour la LMP2 (n°35) le but de la journée était de qualifier les deux rookies de l‘équipage.


La matinée allait s’avérer chargée d’abord avec un souci de suspension sur la n°35 mais surtout avec la sortie de piste, a priori due à une erreur de pilotage, de la n°24 en fin de matinée alors que Richard Hein était au volant. Celle-ci n’allait d’ailleurs pas pouvoir repartir l’après-midi.


La deuxième séance était à nouveau marquée par un incident puisque la LMP2 se faisait percuter ce qui endommageait son extracteur. L’écurie décidait alors de la préserver en vue des 1 000 km de Spa. L’équipe ayant par ailleurs suffisamment de travail d’ici là.


Sébastien Philippe, le team manager, résumait ainsi la journée : « Toute l’équipe a effectué une bonne journée de travail. Ces essais étaient sans enjeux sportifs, et la difficulté pour l’équipe – et pour les pilotes – était de rester concentrée sans se soucier de la concurrence. Nous avons testé beaucoup de choses et validé plusieurs solutions aérodynamiques. Pour la LMP1 n°15 nous avons pu suivre le programme prévu avec Matthieu Lahaye, Guillaume Moreau et Pierre Ragues. La journée a été un peu plus difficile pour les deux autres voitures, notamment pour la LMP1 n°24 de Richard Hein, Jacques Nicolet et Jean-François Yvon. En fin de matinée, Richard a fait une importante sortie de piste dans le virage Ford ; les dégâts trop importants ne pouvaient pas être réparés pour cet après-midi. Néanmoins le travail accompli sur la 15 servira à la n°24. En ce qui concerne la LMP2, nous avons rencontré un souci de suspension qui nous a retardés pendant près de 3 heures ce matin ; l’équipe a fait un excellent travail et la voiture a pu reprendre la piste. Notre objectif principal était de qualifier les deux rookies, Patrice Lafargue et Andrea Barlesi, ce qui a été fait. En fin d’après-midi, Frédéric Da Rocha s’est fait percuté sur la piste et le choc a cassé l’extracteur arrière droit. Nous avons préféré arrêter la voiture avant la fin de la séance car nous ne voulions pas prendre de risques supplémentaires avant Spa. »


François Sicard, directeur général du OAK Racing, s’est livré à un rapide jeu de questions-réponses à l’issue de la journée.


Caradisiac : En terme de chrono, la n°15 est en retrait, notamment par rapport à la voiture du Pescarolo Team Autovision, d’environ deux secondes. N’êtes-vous pas déçu ?


François Sicard : Non. Nous avons fait beaucoup de kilomètres et nous sommes focalisés sur les réglages. Nous sommes dans le rythme des meilleurs prototypes à moteur essence. Nous n’avons pas passé de pneus de qualification et n’avons jamais roulé réservoir vide.


Caradisiac : Etes-vous satisfaits de votre nouvelle aéro ?


François Sicard : L’an dernier nous affichions clairement un déficit en vitesse de pointe. Il semble résolu grâce à une voiture plus fine et une réduction de la trainée. Avec la P1 nous avons accroché 325 km/h et dépassé les 300 km/h avec la P2.


Caradisiac : Quel est le programme avant les 24 Heures ?


François Sicard : Les 1 000 km Spa bien entendu. Mais aussi une séance d’essais à Magny-Cours pour préparer Le Mans.