L'auto-volante retrouve du crédit chez les ingénieurs un peu fous, ou tout simplement très optimistes. L'évocation de ce genre d'auto ramène aux années cinquante durant lesquelles les bureaux d'études américains (les seuls assez en forme pour délirer de la sorte) confondaient allègrement aéronautique et automobile. A l'époque, l'an 2000 était envisagé un peu comme Luc Besson voit le futur dans le 'Cinquième élément'. On a pris un peu de retard.

Après le projet Terrafugia, voici le PAL-V qui n'est pas la cinquième version d'une immonde patée pour quadrupède canin mais un nouveau délire aérien, cette fois-ci néerlandais.

Basé sur la technologie DVC du basculant Carver One, le Personal Air and Land Vehicle propose de dépasser les 200 km/h sur terre comme dans les airs. Pour cela, il dispose de pales repliables logées au dessus du cockpit qui le transforment en autogyre. Il faudra donc un permis auto pour le Carver, et une licence de pilote, détente ou privé, pour l'autogyre.

Le but est d'échapper aux congestions récurrentes du trafic routier mais la première question qui vient est pourquoi seulement maintenant?

En fait les régulations aériennes ont ou vont changer et permettent aujourd'hui à ce genre d'engin de moins de 600 kg volant à moins de 4000 pieds d'exister. De plus, le vol privé est avec ces nouvelles règles nettement plus facile à mettre en oeuvre. Aux Etats Unis, une politique de développement des déplacements personnels aériens est en cours et l'Europe va calquer sa règlementation sur celles des USA dans ce domaine.

Ensuite, les problèmes de stabilité qui découlait de l'utilisation d'une auto (aux forme classiques) en tant qu'objet volant ont été résolu grâce à la forme particulière du Carver.

Enfin, l'obtention d'une homologation pour engin volant impliquait jusqu'à présent de développer des solutions couteuses qui faisait exploser le prix d'achat de ce type de véhicule. Ca n'est plus le cas et selon les concepteurs, le PAL-V devrait coûter le prix d'une grosse berline.

Le problème reste toutefois l'obligation de passer par des aéroports pour faire la transition air-terre. Toutefois, le développement du nombre d'héliports urbains pourrait être la solution.

Sont-ce là de doux rêveurs ? Peut être. Mais le rêve est signe d'optimisme et donc de bonne santé, alors rêvons...

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