Nous y voyons deux bonnes nouvelles. La première, c'est qu'à 30 ans, on est encore considéré comme jeune (oui, c'est une bonne nouvelle). Et plus sérieusement, la deuxième, c'est que Renault, dans sa politique de recrutement, n'oublie pas la jeunesse, catégorie de personne la plus touchée par le chômage.


C'est donc dans le cadre du "contrat de génération" que Renault France, la CFE-CGC et la CFDT ont annoncé avoir signé un accord pour "la promotion de l'emploi des jeunes et des seniors et la solidarité entre les générations", accord s'étalant sur une durée de 3 ans (jusqu'au 31 décembre 2016).

Il prévoit le recrutement de 2 000 jeunes en alternance et de 800 autres en contrat d'insertion (sans qualifications et demandeurs d'emploi) d'ici 2016.


Renault veut recruter 2 000 alternants, 800 non-diplômés ou chômeurs, et 30 % de jeunes pour ses nouveaux CDI avant fin 2016. Mais prévoit aussi 7 500 suppressions de postes…

Il prévoit également que sur les 760 CDI (chiffre annoncé dans le cadre de l'accord de compétitivité signé en 2012) prévus à l'embauche avant 2016 (ouf, ça fait déjà loin), 30 % soit des jeunes de moins de 30 ans (228 postes), 10 % soient réservés aux alternants et stagiaires, et… 2 % aux seniors ! Soit 15 postes. Un sacré contrat de génération donc, comme on peut le constater.

Renault maintiendra donc un taux de 14 % de salariés de plus de 55 ans.

Concernant la solidarité entre génération, l'accord valorise les échanges intergénérationnels. Les jeunes seront accompagnés par un tuteur, un maître d'apprentissage ou un référent.

Les formations internes seront assurées à 30 % par des seniors du groupe, eux-mêmes formés pour cela.

Enfin 3 mois avant leur départ en retraite, les salariés pourront disposer d'un temps partiel spécial "transmission de savoir", et Renault compensera la perte de salaire à hauteur de 20 %.


Tout cela semble très bien, mais il faut rappeler toutefois que sur la période courant jusqu'à 2016, le groupe prévoit le non-renouvellement de 7 500 postes.