On le sait déjà, les préparateurs allemands sont parmi les meilleurs du monde, mais c’est aussi un des plus sérieux. Ici, la base n’est pas une bête Honda Civic ou une rustre Ford Mustang, c’est bien souvent de la germanique haut de gamme, quand ce n’est pas carrément de l’italienne racée ou de la noble anglaise. Petit tour des forces en présence pour vous donner un petit coup de fouet avant d’affronter cette dernière journée de la semaine.

La référence mondiale en matière de préparation de luxe est probablement Brabus qui assène chaque année, avec la régularité d’un métronome en platine, des créations dépassant toutes les limites, que ce soit celles du compteur de vitesse ou du porte-monnaie. La star du stand pourtant bien occupé était la Brabus E V12 « One of Ten ». D’accord, ses ailes arrière carénées (en fibre de carbone s’il vous plaît) ne font pas l’unanimité d’un point de vue stylistique. Mais question présence menaçante, elle se pose là. Et les performances ne sont pas en reste, puisque son V12 6,3l biturbo développe 800ch tout rond et 1420Nm de couple, limité électroniquement à « seulement » 1100Nm. De quoi permettre à la grosse et sombre berline d’abattre le 0 à 100 en 3,7s, de dépasser les 370 km/h et d’afficher un prix de 500 000€ hors taxes ! A côté, il y avait presque de quoi oublier la SV12 R Biturbo 800 et la G V12 S Biturbo, toutes deux équipées du même moteur, la Bullit, tellement 2007, la Rocket, tellement 2005 ou même la SLR gris mate. Et je ne parle même pas de toute l’escadrille de Smart personnalisées à prix d’or.

Autre poids lourd, parfois même jusqu’à l’écoeurement, Mansory montrait son ouverture d’esprit avec un stand très européen. Difficile de passer à côté de la « Vitesse Rosé » pour commencer, une Bentley Continental GT Speed équipée d’un kit carrosserie recouvert d’un rose du plus bel effet, et de jantes en 21 pouces. Les 600ch d’origine ont été jugés suffisants mais un peu trop discrets, une ligne d’échappement en inox se chargeant de donner un peu plus de voix au W12, histoire d’être aussi remarqué par les aveugles. Un peu, et même beaucoup plus viriles, trois autres modèles affichaient sans complexe leur goût pour le carbone intégral : le Chopster, un Cayenne Turbo S de 710ch et chaussé de jantes en 23 pouces, la déjà connue Vincero, une des très rares Bugatti Veyron modifiée et enfin, une somptueuse Aston-Martin DBS rebaptisée Cyrus après l’adoption d’un kit carrosserie bodybuildé.

Chez Hamann enfin, on montrait qu’on se sentait concerné par la crise en présentant une préparation sur base d’Abarth 500, qui devient au passage l’Hamann Largo. La petite puce italienne adopte un kit carrosserie sentant fort la testostérone, des jantes de 18 pouces et pas moins de quatre sorties d’échappement, un minimum pour permettre de respirer aux 265ch et 348 Nm que le petit 1.6l turbo développe maintenant. Juste le double de la puissance d’origine en fait. Mais chez Hamann, on n’oublie pas les supercars non plus. La Mercedes SLR Volcano était présentée dans une robe rouge inédite mais l’autre grosse nouveauté était aussi italienne : une Ferrari California, dont la robe blanche se voit parsemée de petites touches de carbone et soulignée par d’imposantes jantes en 21 pouces.

Bonne journée !