Stéphane Schwarz est directeur du design de Nissan Europe. C'est lui qui a dessiné le Qashqai.

Caradisiac : La grande vedette du stand Nissan lors du Mondial de l'auto, sera le Qashqai. Présentez-nous ce crossover ?

Stéphane Schwarz : C'est un modèle qui veut associer le meilleur de deux mondes. D'un côté, c'est la berline traditionnelle du segment C qui est désormais jugée par un certain nombre de personnes comme ennuyeuse et qui reflète peu leur mode de vie. De l'autre côté, on a l'expertise Nissan dans le monde du 4x4 qui donne une impression de solidité, de sécurité mais aussi une position de conduite surélevée. On a donc fait une fusion de ces deux mondes et le résultat est un crossover de segment C.

Caradisiac : Où se place-t-il dans votre gamme ?

Stéphane Schwarz : Le Qashqai se positionne sur une catégorie unique car c'est la première fois que l'on développe ce type de véhicule pour ce segment-là. Il se situe entre l'Almera actuelle et le X-Trail.

Caradisiac : Il s'agit également du premier crossover développé intégralement en Europe.

Stéphane Schwarz : Effectivement, on a élaboré cette voiture à Londres avec une équipe internationale. Le point principal était de répondre aux attentes, à la fois émotionnelles et rationnelles des conducteurs européens.

Caradisiac : Quels moteurs animeront le Qashqai ?

Stéphane Schwarz : On aura deux moteurs diesel qui seront le fruit de l'alliance avec Renault : Il s'agira d'un 1.5 et d'un 2.0 dCi. En essence, on aura un 1.6 et un nouveau 2.0.

Caradisiac : La date de commercialisation ?

Stéphane Schwarz : La voiture arrive en février dans toute l'Europe puis quelques mois plus tard au Japon car il s'agit d'une voiture qui sera exportée dans de très nombreux marchés.

Caradisiac : Mis à part le Qashqai, y a-t-il dans le Mondial, d'autres voitures ou d'autres constructeurs qui vous intéresse?

Stéphane Schwarz : Ca va vous paraître peut être étrange mais j'aime beaucoup le coupé Rolls Royce 100 EX. Je trouve que c'est un concept qui a retrouvé un esprit que l'industrie avait perdu depuis quelques années. Le problème d'être designer automobile est le fait que l'on est très critique avec tout ce qui sort. On peut donc aimer l'avant d'une voiture et moins d'autres angles.

Propos recueillis par Olivier Pagès