Le TwinAir n'est pas une nouveauté chez Fiat, loin de là. Il a rapidement envahi la gamme 500 L et fait aujourd'hui son chemin en version 105 ch sous le petit capot de la 500 qui gagne ainsi un moteur léger, frugal et plein d'allant, en tout cas sur le papier. Avec 900 cm3 et 145 Nm disponibles assez tôt (2000 tr/mn), ce bicylindre turbocompressé est en théorie l'allié idéal d'une petite citadine dans des conditions urbaines, et même un peu plus grâce aux 105 ch qui permettent à la 500 de se sortir de la plupart des situations sans encombre. A l'usage, ce bicylindre se montre volontaire et les reprises sont bonnes, surtout sur une auto aussi légère. Avec le Stop&Start, la consommation officielle est annoncée à 4,2 l/100 km et les rejets à 99 g/km, ce qui place la 500 en bonne position dans le barème du bonus/malus, loin de la zone rouge.


Essai - Fiat 500 restylée : mamie fait de la résistance

En pratique, il est difficile voire impossible d'atteindre une telle consommation. Notre trajet composé de routes sinueuses s'est soldé par un 6 l/100 km mixte sur environ 150 km. En ville, nous imaginons que la consommation doit approcher des 7 litres, ce qui reste important pour une petite citadine qui passera la grande partie de son temps à sillonner les centres urbains. Rien d'alarmant toutefois puisque cela met la 500 dans la moyenne de ce que nous observons aujourd'hui en matière de consommation sur le segment. Par ailleurs, cela n'enlève rien à la vigueur de ce moteur, à l'aise sous le capot de la 500. Finalement, le vrai point noir de cette motorisation est d'ordre auditif. Le bicylindre émet une sonorité sympathique et rauque, mais celle-ci devient très rapidement lassante et même envahissante (et encore, nous n'avons pas essayé le cabriolet). Si l'on ajoute à cela les vibrations importantes engendrées par ce petit bloc, on termine sur un bilan plutôt mitigé côté mécanique.


Sur le plan du comportement, la 500 est une bonne élève. Notre modèle d'essai (équipé des jantes 16 pouces) était raide mais pas pour autant inconfortable. La plupart des aspérités sont avalées sans trop de secousses ni de sautillements, et le guidage du train est plutôt précis. Si l'on devait être tatillons, nous pourrions reprocher le manque de rigidité de la caisse sur certains revêtements. Mais au fond, il n'y a à vrai dire pas grand-chose à redire sur le châssis de la 500 même si elle reste peut-être un poil en retrait par rapport à celui d'une Twingo, par exemple. Terminons enfin sur une note urbaine : la 500 reste une des reines de la ville et la maniabilité dans les centres-villes est un vrai plaisir.