Si l’ensemble de la caisse (plateforme et les liaisons au sol) est nouveau, les moteurs eux sont repris de la précédente génération d’i20. En attendant l’arrivée de moteurs modernes et notamment d’un futur 3 cylindres essence de 100 ch (120 ch en version Turbo) plein de promesses, il faudra se contenter de blocs revisités pour passer les normes Euro 6.


Au lancement, l’offre s’appuie sur cinq motorisations : trois essence, des quatre cylindres (1.25 de 75 ch et 84 ch et 1.4 de 100 ch) et deux diesels (1.1 CRDi de 75 ch et 1.4 CRDi de 90 ch). Des moteurs dépassés en technique et en agrément dont l’unique intérêt est d’être exemptés de malus écologique. Nous avons testé le bloc essence 1.4 100 ch. A fuir d’urgence ce moteur atmosphérique est lymphatique et très gourmand (7,8l/100 km de moyenne relevée durant notre essai). La boîte mécanique, seule offre de transmission – la BVA à 4 rapports n’est pas importée en France - est agréable à utiliser et correctement étagée. Globalement, l’offre essence est ici obsolète avec des 4 cylindres atmosphériques alors que la concurrence est passée soit aux 3 cylindres, soit à la suralimentation. L’offre diesel, non testée, reprend les blocs existants de l’ancienne génération (et accessoirement communs à Kia) dont le 3 cylindres 1.1 75 ch à l’appétit de moineau reconnu, et l’antique 4 cylindres diesel 1.4 de la Kia Rio.


Avec son châssis revisité, la coréenne progresse en confort et en dynamisme. L’augmentation des voies (largeur accrue) profite à la bonne stabilité de la voiture qui reste stoïque sur les grands axes. L’amortissement est à saluer avec une bonne filtration qui place la coréenne dans la moyenne haute du marché. La direction à assistance électrique, elle aussi revisitée, n’offre pas un ressenti exceptionnel mais présente l’avantage d’être précise. À conduire, la nouvelle i20 n’est pas aussi agile qu’une Peugeot 208 ou aussi stable qu’une Renault Clio, mais elle se place en milieu de peloton en raison de sa grande homogénéité. Sûre et confortable à mener, elle est aussi à l’aise en ville avec son diamètre de braquage (10,2 m) réduit et sa visibilité correcte que sur les grands axes. La Coréenne décomplexée pourrait sans problème faire douter le prospect qui hésitera avec la nouvelle Fabia - sa concurrente directe sur le papier - au moment de signer le chèque.