Le succès est très difficile à obtenir, surtout dans le monde automobile, et il est tout aussi facile à détruire. Tesla, qui a jusqu'ici prouvé maintes et maintes fois sa bonne progression et son importance constante comme constructeur automobile, vient d'avoir affaire à un problème qui pourrait faire mal à son image de marque. Les faits se sont produits aux Etats-Unis. Un homme, propriétaire d'une Model S, cède l'auto à sa femme (ne voyez pas ici un jugement sexiste, c'est ce qui s'est réellement passé !). Cette dernière descend une allée résidentielle et freine à plusieurs reprises tout en roulant en moyenne à une dizaine de km/h. Soudainement, l'auto se met à accélérer fortement « toute seule » et projette la conductrice dans un mur.


Cette dernière n'a pas été blessée mais le couple pose alors la question de la responsabilité de Tesla dans l'affaire. Selon la conductrice, la pédale d'accélérateur n'a pas été touchée. Chez Tesla, on a une drôle de manière de se défendre. Les ingénieurs ont affirmé que, selon les relevés, l'accélérateur était passé de « 18 % à 100 %. en une fraction de seconde ». Or, toujours selon eux, un « cran » est censé bloquer l'accélérateur au delà des « 92 % ». Comment la personne impliquée aurait-elle pu alors pousser l'accélérateur à 100 % si ce n'est normalement pas possible ? Pour l'heure, même si la responsabilité de la femme n'est pas à exclure, cela n'enlève en rien le fait que l'excuse avancée par les membres de Tesla soit un peu bancale.


On sait à quel point l'histoire de la pédale d'accélérateur folle de Toyota a pu faire mal au constructeur japonais. Et si l'histoire se répète pour Tesla, il faudra alors que la marque californienne prenne rapidement les choses en main sans quoi la médiatisation pourrait grandement nuire à l'image de marque.