
C’est à Londres, devant un parterre de 3 000 invités dont certaines stars internationales, que Jaguar a dévoilé sa nouvelle berline : la XE, qui fera ses grands débuts publics à l’occasion du prochain Mondial de Paris.
Il n’y a pas à dire, les Anglais ont le sens du spectacle. Pour nous faire comprendre que la nouvelle XE est une énorme nouveauté, Jaguar a mis les petits plats dans les grands. Au programme, survol de la ville suspendue à un hélicoptère puis énorme soirée avec concert d’Emeli Sandé et du groupe Kaiser Chiefs: rien que cela.
Et il faut dire que la découverte a été à la hauteur de nos attentes car cette XE est particulièrement désirable, notamment dans la version S que nous avons pu observer à cette occasion. Cette dernière se distingue de la XE « de base » par ses larges prises d’air, ses jantes 20 pouces et son spoiler AR. La face avant est typique de chez Jaguar avec une calandre massive. Elle partage certaines ressemblances avec la XF mais également avec la famille F-Type, au niveau de la signature visuelle avant et arrière. Si l’avant est 100% Jaguar, la partie arrière a des faux airs de BMW Série 3 ou d’Audi A5. Quoi qu’il en soit, l’ensemble est particulièrement harmonieux et très séduisant. Avec une longueur de 4,67 m, cette XE est dans la moyenne haute de la catégorie (4,62 m pour la Série 3 et 4,59 m pour la dernière Mercedes Classe C). Elle se positionne donc sous la XF et vient aisément succéder à la X-type dont la carrière s'est arrêtée en 2009.

Difficile de se faire une idée précise de l’habitacle car il était interdit d’y pénétrer. Nous avons tout de même noté que le volant et l’instrumentation sont repris de la F-Type. Au centre de la planche de bord trône un écran multimédia tactile 8 pouces. Comme sur les XJ et XF, le levier de vitesses est remplacé par un bouton escamotable, du moins pour les versions à transmission automatique.
Le volume de coffre s’élève à 455 l, soit une vingtaine de litres de moins que la concurrence, et il bénéficie d’une banquette rabattable selon le schéma 40/20/40. Afin d’égaler – voire dépasser – les berlines allemandes, la XE a mis l’accent sur l’équipement, avec une dotation particulièrement riche comprenant notamment le régulateur de vitesse adaptatif, le système de parking, l’alerte de franchissement de ligne et de véhicule en approche, le radar d’intersection, le contrôle d’angle-mort, la reconnaissance de panneaux, l’affichage tête haute laser ou le paramétrage de la voiture à distance par l’intermédiaire d’une application (réglage de la climatisation, verrouillage à distance, alarme). Enfin, la XE sera la première berline à être pourvue d’un contrôle de motricité toutes surfaces (ASPC). Ce dispositif, qui peut s’apparenter au Terrain Response de Land Rover, fonctionne comme un régulateur de vitesse à faible allure et entre en action entre 3,6 et 30 km/h, en jouant sur le freinage et la transmission afin d’optimiser la motricité quand les conditions deviennent délicates.
Mais c’est surtout au niveau de la conception même de la voiture que Jaguar a innové, en utilisant une structure et une carrosserie en aluminium (comme sur la XJ). Résultat : un poids contenu aux environs de 1 475 kg, ce qui en fait la Jaguar la plus légère et la plus rigide jamais produite (+ 20 % de rigidité par rapport à la XF). Une grosse partie du travail a porté aussi sur les moteurs, désormais réalisés en totalité par Jaguar. On sait d’ores et déjà que la version S sera propulsée par un V6 3.0 suralimenté de 340 ch et 450 Nm mais ce sont les diesels qui étonnent avec une nouvelle génération dénommée Ingenium, qui comprend notamment un 4 cylindres 2.0d annoncé avec une puissance de 163 ch, un couple de 280 Nm pour une consommation de 3,8 l/100 km et des rejets de CO2 de 99 g. De bons résultats obtenus par la diminution du poids mais également grâce à l’excellent aérodynamisme (Cx de 0,26, soit le meilleur de l’histoire Jaguar). La gamme des motorisations sera complétée à l’occasion du Mondial de Paris mais elles seront couplées soit à la traditionnelle boîte automatique ZF à 8 rapports soit à une inédite boîte mécanique à 6 rapports, une première depuis 2009 pour une berline de la marque.

Pour son retour sur le segment des familiales premium, Jaguar frappe fort. En étant le modèle de la marque le plus léger, le plus aérodynamique et le plus rigide, la XE veut marquer l’histoire du constructeur. Les BMW Série 3 ou Mercedes Classe C peuvent trembler, d’autant plus que la petite nouvelle affichera des prix particulièrement agressifs, débutant à partir de 37 000 €. Sa commercialisation interviendra au mois de juin 2015 mais vous pourrez la découvrir prochainement, à l’occasion du Mondial de Paris.
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Par Anonyme
Bof! C'est plus trop du jaguar, elle a beau être ++++, on ne retrouve l'esprit jag que sur la calandre. L'intérieur est vraiment quelconque, c'est vraiment dommage. Et voilà, jaguar rentre dans le rang de la mondialisation et ne fait plus rêver!
Par Anonyme
Un peu déçu de l'arrière, elle me fais penser à une ford mondéo complètetement banale en 3/4 arrière...
Vraiment déguelasse pour une jaguar qui se veut moderne
Par Anonyme
Je suis déçu par l'arrière qui ressemble trop à une AUDI A5. Je m'attendais à de feux et un arrière plus effilé dans le style de la F TYPE...
Par clefdedouze
Pour vue que les commandes tactiles soient aussi accessible par la molette. Sinon se sera le même problème que sur la 308.
Par vespino1
Ouep,désign consensuel,franchement la nouvelle marque Fordaudi fait une belle entrée au salon de Paris.
Par ManuG5
Jaguar veut vendre, donc l'esprit Jaguar de l'époque, qui ne se vendaient pas trop bien, aux oubliettes!
Design désirable
Par ManuG5
>>>>>>>>> vendait
Par ManuG5
Bon c'est vraie que l'arrière fait un peu trop A5
Par Anonyme
et les jantes Seat Leon
Par roc et gravillon
Mais il est excité comme une puce not'Pagès par ce nouveau chat.
De là à trouver l'arrière sublime. Otez le badge prestigieux, remplacez ça par un logo coréen ou chinois et ça paraîtra tout de suite bien plus commun.
Comme le dessin des sièges ou de la planche de bord dans son allure globale, décidément d'une grande banalité.
Les équipements modernes sont au rendez vous, reste à connaitre les dotations de série ( si c'est comme sur la F...).
Le tarif de base annoncé vient de passer à 37 000 €, sacrée inflation en deux jours.
Une BMW Série 3 débute à 30 000 €, 33 000 € pour une Benz Classe C.
Faut savoir ne pas être trop gourmand quand on veut regagner des positions perdues sur un segment délaissé par la marque depuis longtemps.
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