Comparatif vidéo - Nouveau Dacia Duster face à l'ancien : les progrès et les regrets…
Alan Froli , mis à jour
Après nous avoir présenté son nouveau Duster seul, Dacia nous a permis de le confronter en statique à l'ancien opus, l'objectif étant de mesurer les progrès réalisés par la marque en matière de qualité perçue, d'équipements et d'aspects pratiques. De bon augure, même s'il y a encore à redire…
Un design plus robuste et affirmé, un bond en avant en prestations, des capacités améliorées en 4x4, des matériaux plus durables, des motorisations hybrides, de nouvelles technologies : telles sont les promesses du nouveau Duster, en attendant ses tarifs qui confirmeront, ou non, qu'il conserve le meilleur rapport prix/prestations de sa catégorie. Chic ! Mais avant de sauter de joie, une confrontation avec l'ancien modèle s'impose pour vérifier les dires de Dacia…
(9 videos)
Question style, ce nouvel opus fait effectivement sa révolution et abandonne le côté rondouillard mais un peu fluet du modèle, l’objectif étant de marquer une rupture avec ses prédécesseurs qui reposaient sur une plateforme de Renault Clio II du siècle dernier, alors que le nouveau-né emprunte la CMF-B des Clio V et Renault Captur II notamment.
Si les dimensions n’évoluent quasiment pas avec 4,34 m de long pour 1,81 m de large hors rétroviseurs, le Roumain a choisi un profil rectiligne et trapu très tendance avec notamment une surface vitrée amincie (dommage pour la rétrovision !), une ceinture de caisse plus haute, et un capot positionné à l’horizontale dans le prolongement de cette dernière. Parallèlement, la plupart des éléments de carrosserie adoptent du relief mais les poignées de portes arrière se font discrètes en intégrant les montants.
De profil, difficile de trouver un lien de parenté entre les deux modèles, d'autant que le nouvel opus perd 3 cm en hauteur. Les bas de portes et contours d'ailes sont enfin protégés, et même les poignées de portes changent ! Notez que les angles d'attaque et de fuite sont légèrement plus ouverts qu'avant sur les versions 4x4.
À gauche, les nouvelles vitres de custodes, aux dimensions réduites, grèvent la rétrovision…
Enfin, l'apparence se veut plus agressive avec une face avant à la verticale, des projecteurs et une calandre amincis ainsi que des ouïes d'aération généreuses, tandis que la carrosserie se pare de larges protections taillées à la serpe et composées de 20 % de matériaux recyclés pour la plupart, non seulement sur les boucliers mais aussi sur les contours d’ailes et les bas de portières.
Les roues gagnent une taille, avec des pneus en 215/60 R18, contre 215/60 R17 auparavant, pour bien remplir les ailes.
De quoi affronter la jungle urbaine et campagnarde sans trop d'arrière-pensées. À ces fins d'ailleurs, les angles d’attaque et de fuite sont encore plus ouverts sur les versions 4x4 avec 31° à l’avant et 36° à l’arrière contre respectivement 30 et 33° sur l’ancien modèle. En revanche, la garde au sol se contente d’un gain de seulement 3 mm…
La face avant, désormais verticale et taillée à la serpe, se veut plus agressive, d'autant plus que projecteurs et calandre s'affinent.
Alors que la trappe à essence du précédent Duster imposait de tirer sur un levier à l'intérieur pour s'ouvrir (à droite), celle du nouveau modèle s'ouvre en appuyant dessus, tout simplement.
Un intérieur bien plus valorisant et moderne…
Un style novateur donc, qui s'accompagne d'un aspect plus cossu, avec des détails de finition travaillés qui, on l'espère, ne se retrouveront pas sur l'addition. Cela commence par des isolants de meilleure qualité, et notamment des joints double épaisseur partiellement garnis de feutrine (photo ci-contre) sur les portières, alors que celles du modèle précédent étaient à nu sur leurs contours. De quoi espérer des bruits d'air réduits.
Et cela continue avec des seuils qui recouvrent enfin la moquette, toujours aussi peu garnie hélas, et quelques matériaux flatteurs, comme le tissu de ciel de toit piqué aux dernières Clio qui remplace celui, rêche et pelucheux, du précédent opus. Certains regretteront toutefois la teinte anthracite qui, conjuguée à la surface vitrée réduite, procure une sensation d'enfermement. On pourra déplorer également que l'assise de la banquette, intégralement noire, ne soit pas assortie aux dossiers et aux sièges avant.
À gauche, le nouveau revêtement de pavillon en tissu très tendance se veut plus flatteur et agréable au toucher que celui, rêche et pelucheux, de l'ancien modèle. Hélas, sa teinte foncée donne une sensation d'enfermement, renforcée par la surface vitrée réduite.
À défaut d'être raffiné, le reste du mobilier se veut désormais original tout en se montrant solide. Si les plastiques intégralement durs offrent le même grain que ceux de l'ancien opus, les dessins et reliefs très travaillés donnent l'impression de disposer de plusieurs matières d'autant que la couleur s'invite sur la planche de bord, les accoudoirs et poignées de portes.
Par ailleurs, les compteurs à aiguilles sont remplacés, dès le deuxième niveau de finition, par une instrumentation numérique 7 pouces, d'autant plus lisible que la résolution s'avère soignée. Surtout, le système multimédia, désormais à hauteur des yeux, se veut plus grand (10,1 pouces au lieu de 8'') que le précédent, et au passage pratique. Alors que le menu principal de l'ancien opus affichait des raccourcis figés sans aucune information, celui du nouveau envoie des informations sur la musique, le téléphone ou la navigation quand le système en est doté (photos ci-dessous).
À défaut d'être raffinée et taillée dans un matériau souple, la nouvelle planche de bord (à gauche) adopte un design élaboré. Et surtout, elle s'offre des écrans dans l'air du temps (dès le deuxième niveau de finition). Enfin, le nouveau volant apparaît moins massif. Notez l'apparition d'un mini-levier plus moderne pour la boîte auto de l'inédite version hybride intégrale.
D'autre part, l'écran central permet de faire défiler les différentes listes (radio par exemple) en faisant glisser le doigt, alors que le précédent imposait d'appuyer sur des flèches. Même si les temps de calcul paraissent un peu longs, les progrès sont géants. Un accès à la modernité qui se traduit aussi par l'apparition d'équipements de confort intéressants comme le frein à main électrique ou le chargeur de smartphone par induction.
Autre bonne surprise, et pas des moindres : les sièges s'adaptent mieux aux différentes morphologies : non seulement celui du passager s'ajuste enfin en hauteur, mais l'amplitude supérieure des réglages permet aux grands qui préfèrent s'asseoir bas de trouver une bonne position. Pour ne rien gâter, les mousses s'avèrent plus moelleuses… Dommage toutefois que l'accoudoir central reste fixe.
Les amplitudes de réglages plus amples des nouveaux sièges (à gauche) permettent de s'asseoir plus bas qu'à bord de l'ancien modèle, où les plus grands pouvaient se retrouver le front collé au plafond (à droite).
L'amélioration de l'accueil tient également dans des détails bien vus. Si l’espace aux jambes annoncé en léger progrès apparaît toujours juste pour des adultes, la banquette soutient un peu mieux les cuisses qu’avant. Surtout, les rangements apparaissent bien plus pratiques, avec notamment des bacs de portières plus vastes et une boîte à gants plus accessible.
Le nouveau Duster se montre plus pratique grâce notamment à ses rangements mieux étudiés.
Enfin, le coffre passe de 445 à 472 litres (une valeur digne du segment supérieur et notamment d’un Renaut Austral). Mieux, il gagne un double-fond en deux parties permettant d'obtenir une surface sans marche une fois les dossiers rabattus, ou de compartimenter l’espace de différentes manières, du moins quand on a compris comment le manipuler simplement. Enfin, le seuil est intégralement en plastique, alors que celui de l'ancien laissait la peinture du bouclier exposée. Dommage qu'il reste haut…
Si Dacia annonce une habitabilité en léger progrès, l'espace aux jambes reste juste suffisant pour des adultes.
Le coffre gagne quasi 30 dm3 et un double-fond ajustable, placé au plus haut ici.
En matière d'équipements de sécurité, le Duster fait également un joli bond en avant pour répondre aux dernières normes européennes avec le freinage auto d'urgence, la lecture des panneaux de limitation de vitesse, l'aide au maintien dans la voie, la surveillance d'attention du conducteur et l'appel d'urgence auto. Mais n'attendez pas de conduite semi-autonome, le régulateur de vitesse demeurant basique. Le SUV roumain recevra également, en haut de gamme, la commutation auto des feux de croisement et des feux de route.
Du nouveau sous le capot !
Côté mécanique, le diesel disparaît hélas mais le Duster reconduira le moteur 3 cylindres ECO-G 100 ch pouvant fonctionner au GPL, mais il intègrera également un trois cylindres 1.2 TCE de 130 ch doté d’une micro-hybridation (comme le Renault Austral) et qui pourra recevoir la transmission 4x4, ainsi que le quatre cylindres 1.6 atmosphérique à hybridation intégrale (mais pas rechargeable) de 140 ch cumulés, la seule à disposer d'une boîte automatique (à crabots).
De vraies révolutions également sous le capot donc, qu’il nous tarde de mettre à l’épreuve : rendez-vous donc au mois d’avril pour les essais de ce tout nouveau Duster qui s’annonce plus compétitif que jamais, même si les tarifs n'ont toujours pas été communiqués.
Photos (41)
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération