Dieselgate : Merkel droit dans ses bottes

La question prégnante consiste à savoir si le gouvernement était au courant des pratiques frauduleuses du constructeur automobile. Il faut dire que les liens entre cette industrie et le monde politique sont très étroits en Allemagne. Si bien que lorsque Volkswagen manipule ses moteurs pour fausser les tests sur les émissions de gaz et vendre ainsi plus de voitures, on se demande s’il n’y a pas de fumée sans feu.

L’intérêt industriel de l’entreprise Volkswagen aurait-il donc prévalu sur la manifestation de la vérité ? Angela Merkel, qui est aussi une ancienne ministre de l’Environnement, est restée droit dans ses bottes. Pour elle, « c'est un scandale qui touche Volkswagen, pas le gouvernement ». Une affaire découverte dans les médias le 19 septembre 2015 assure-t-elle.

Elle précise qu’une fois informée par ce biais, elle a « encouragé le ministre des Transports Alexander Dobrindt à tout faire pour faire la lumière sur ces faits dans la mesure où ils n'étaient pas déjà connus ». On n’en saura pas plus

Cependant, la philosophie de la chancelière est transparente. Si elle a juré être prête à examiner des propositions « ambitieuses » en matière de protection de l'environnement, elle a aussi précisé qu'elle voulait « trouver, là où des centaines de milliers d'emplois sont en jeu, des règles qui ne conduisent pas à ce que plus aucune automobile ne soit produite en Allemagne ». Un pragmatisme assumé à l’aune duquel chacun tirera ses conclusions.