Elon Musk va-t-il réellement gagner 1 000 milliards de dollars ?
L’INFO DU JOUR - Les actionnaires de Tesla ont approuvé, à 75 %, le plan de rémunération faramineux du milliardaire pour les dix ans à venir. Plus qu’un simple salaire, ce dispositif a des allures de jeu géant assorti de 12 épreuves.

Ce n’est pas un salaire, mais un parcours de rémunération semé d’obstacles. Car Elon Musk n’est pas dans l’attente d’un virement de 1 000 milliards de dollars de la part de Tesla dans les jours qui viennent, comme le laisserait suggérer quelques titres trop hâtivement parcourus.
Le plan approuvé par le conseil d’administration ce mercredi 6 novembre est non seulement étalé sur 10 ans, mais il est jalonné de quelques menues conditions qui sont, pour le moins, ambitieuses.
Elon Musk VS Hercule
L’homme qui vaut aujourd’hui 500 milliards va devoir, pour tripler sa colossale fortune, faire comme Hercule et réussir 12 épreuves d’ici à 2035. La première consiste à hisser Tesla vers une capitalisation boursière de 2 000 milliards. Un obstacle qui n’est pas infranchissable puisqu’elle atteint aujourd’hui 1 540 milliards et que la baisse enregistrée pendant les frasques trumpesques du big boss est aujourd’hui enrayée.
Évidemment, au fur et à mesure que les scores se réalisent, Musk récolte des actions supplémentaires, comme dans un jeu géant ou les milliards s’amassent. Il détient aujourd’hui 12,4 % des parts de la maison et pourrait, en bout de course et dans dix ans, en détenir 29 %.
Mais d’ici là, le jeu continue. Pour atteindre la tranche 5 par exemple, la capitalisation Tesla devra atteindre 4 000 milliards, et carrément 6 000 milliards pour la case numéro 9. Une somme (folle) qu’aucune entreprise n’a jamais atteinte puisque Nvidia, le recordman du monde, ne dépasse pas 5 milliards.
Évidemment, la dernière tranche de ce parcours est un feu d’artifice. Pour décrocher la timbale et les 1 000 milliards, Musk devra, d’ici à 2035 à hisser la boîte à 8 500 milliards de dollars en bourse. Mais ce n’est pas tout.
L’objectif de ventes de Tesla a été fixé, à cette échéance, à 20 millions de voitures, alors que la marque n’a vendu que 8 millions d’unités depuis sa création. Les robots-taxis ne sont pas exclus du deal et il faudra en écouler 1 million, auxquels viennent s’ajouter 10 millions de systèmes autopilot.
Les robots humanoïdes ne sont pas les oubliés de l’affaire, et Musk a promis d’entamer la fabrication des Optimus (c’est leur petit nom) dès l’an prochain. Toujours dans la mesure et la modestie, le milliardaire projette d’en vendre 10 milliards, pas moins.
Évidemment, ce plan et ces épreuves, un tantinet mégalomaniaques doivent transformer le groupe en un constructeur de tout premier plan mondial et en empereur de la tech. Sauf que ce programme ne tient pas compte du retard à l’allumage, en Europe comme aux US, du décollage de la fusée VE, ni de l’autre pôle d’attraction des finances mondiales du moment : l’IA. Les actionnaires de Tesla ont d’ailleurs étrangement retoqué un investissement demandé par le boss dans sa start-up XAI, une filiale de son réseau social dédiée à l’intelligence artificielle.
96 millions d’actions en attendant
Quoi qu’il en soit, ce gigantesque programme de rémunération à venir, d’abord contesté par voie judiciaire, a été approuvé par 75 % des actionnaires, persuadés, de cette manière, de retenir Elon Musk à la maison.
C’est que ce dernier avait évoqué l’hypothèse de démissionner si ce plan n’était pas validé. Il l’a donc été, et pour rassurer un peu plus ce patron, en qui nombre d’actionnaires voient « un visionnaire qui a accompli des révolutions industrielles », ils lui ont attribué à la fin de l’été le restant de sa rémunération précédente : 96 millions d’actions. Juste de quoi éviter la disette pour affronter les futurs obstacles vers les 1 000 milliards.















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