Sa calandre n'est plus un sujet de discussion. Les arguments qu'elle avance pour faire table rase d'un passé plutôt sulfureux, en revanche, si. La nouvelle BMW M4 Compétition sort l'artillerie lourde tout en se voulant plus rassurante qu'avant. Un pari réussi ?

Sommaire
Note
de la rédaction
13/20
EN BREF
Coupé
510 ch
104 550 €
A chaque nouveau modèle BMW badgé M, son petit moment d’excitation. Et l’arrivée de ce duo M3/M4 ne déroge pas à la règle. Mufle plus que jamais assumé, nuancier façon fashion week, profusion de carbone, échappement au diamètre colossal, la nouvelle berline et son dérivé coupé musclent encore plus leur jeu. La promesse est un challenge en soi. Revendiquer une réelle maturité pour faire oublier le côté volage de la précédente génération.


Être estampillé M, ça se mérite, a fortiori quand on affiche désormais à un tarif à six chiffres pour celle qui a été longtemps la petite de la fratrie… Depuis la génération sortante (F82), le coupé fait bande à part et opte pour une appellation paire. Une variante qui a eu notre préférence lors de cette première rencontre à Ladoux, sur l’une des pistes d’essai Michelin, chausseur de cette génération G80/G82 du duo allemand. On y reviendra.


Place à la technique. Sous le capot de cette nouvelle M4 Compétition (une version non Compétition de 480 ch est disponible sur d’autres marchés avec une boîte manuelle), on retrouve le moteur S58. Bloc qui équipe déjà les X3 et X4 M. Un « six en ligne » 3.0 biturbo qui développe ici 510 ch et 650 Nm de couple. Les amateurs de technique tousseront sur la présence d’une classique transmission automatique à convertisseur (8 rapports), en lieu et place de l’ancienne double embrayage de la F82. Mais le choix de cette unité n’est pas anodin. Il a été dicté par l’arrivée prochaine de la transmission intégrale maison xDrive. Une première dans l’histoire du modèle (M3 comprise) et qui reprendra, comme sur la M5, un système débrayable évolué permettant un fonctionnement de pure propulsion. La marque est formelle : l’arrivée du système sera un véritable gain en performance et ce malgré le poids indu. Une motricité accrue pour cette M4 Compétition qui a déjà fait d’énormes progrès en la matière.
Chic coupé allemand et compagnon du quotidien, cette M4 Compétition clame haut et fort ses velléités de pistarde occasionnelle. Son long catalogue d’options en témoigne : jantes de 19 pouces à l’avant et 20 pouces à l’arrière, freins carbone céramique, superbes sièges baquets M Carbon (appuie-tête démontable, possibilité de pose de harnais), inserts en fibre de carbone à bord, bride électronique relevable jusqu’à 290 km/h, initiation au pilotage sur circuit… Une dotation coquette que BMW propose dans un pack M Performance piste affiché à un tarif qui l’est tout autant : 16 500 €. Mais on peut avoir les yeux encore plus gros avec le pack extérieur M Carbon (entrées d’air, spoiler, coque de rétroviseurs, diffuseur arrière) à 4 750 € ou des pneus semi-slick à 2 950 € (avec jantes). Et on passera sur les traditionnelles peintures, jantes, selleries et aides à la conduite promptes à alourdir encore la facture. Mais ne tirons pas sur l’ambulance. Oui, cette M4 Compétition est chère, tout autant que sa dotation ou du malus monstrueux de 30 000 € qui pend au nez des futurs acquéreurs en France…


Comme toute sportive moderne, la M4 Compétition se caractérise par un niveau de paramétrage poussé. Si la touche M Mode permet de passer du mode Road à Sport puis Track, les fonctionnalités Setup vont encore plus loin. En plus des traditionnels réglages Sport ou Sport Plus de la direction, du moteur ou de la transmission, cette M4 propose également deux niveaux de réactivité de sa pédale de frein. Et cette fonctionnalité est rendue possible par la technologie « by wire » (comprenez sans liaison physique) de son système de freinage. Le contrôle de traction est totalement déconnectable, ou alors réglable sur 10 niveaux. Et ces échelons ne sont pas là uniquement pour la parade. Chaque cran descendu laissant effectivement apparaître une plus grande souplesse des aides électroniques. Idéal pour qui souhaite peu à peu prendre de l’angle dans les virages. Un analyseur de drift est même capable de noter vos figures artistiques !

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Par JimmyNeutron
170.000 € !?!?
Sinon, pas un paquebot, avec 1800kg...
Par Marv.
Je me demande ce qui est le plus moche entre la couleur ou la calandre
Par Marv.
Mais je crois que le pire c'est le son dans les HP
Par Salade.de.museau
En réponse à Marv.
Je me demande ce qui est le plus moche entre la couleur ou la calandre
La couleur !
La calandre , franchement j'aime bien
Par phirag
Il est bien ce nouvel essayeur. Parle bien, presente bien les details. Le profil du coupe est bizarre. Il y a un effet teckel.
Par fabriziod
En réponse à JimmyNeutron
170.000 € !?!?
Sinon, pas un paquebot, avec 1800kg...
Le prix est au poids ?!
Par §De 471tj
En réponse à Marv.
Je me demande ce qui est le plus moche entre la couleur ou la calandre
Tout à fait d’accord. Pire qu’une coréenne des années 90
Par jofastB
Je la trouve très belle. Par contre le malus est complétement dingue.
Par Otonei
Dommage pour la couleur extérieure (j'aime bien le bleu intérieur), les sièges sont incroyables
En effet le poids aussi est incroyable, 1,8 tonne...
Par Otonei
En réponse à JimmyNeutron
170.000 € !?!?
Sinon, pas un paquebot, avec 1800kg...
M3 e92 v8, Prix du neuf en 2008 : 73.000€.
Aujourd'hui on est à 110k€, hors maxi-malus-debilus confiscatoire.
Sacré inflation...
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