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La Nissan GT-R, sportive révolutionnaire, n'est plus

Voilà, c’est fini. Après avoir humilié Porsche et étonné tout le monde à sa sortie, la Nissan GT-R « R35 » vient de disparaître définitivement. On peut dire qu’elle a révolutionné le monde des voitures de sport modernes à sa façon, même si elle a fini par devenir presque obsolète au bout de 18 ans.

La Nissan GT-R, sportive révolutionnaire, n'est plus
Une Nissan GT-R Nismo, en 2016.

Après des décennies de Skyline GT-R réservées au Japon et à quelques rares autres marchés, Nissan alors dirigé par Carlos Ghosn  a décidé de proposer sa super-sportive partout dans le monde en dévoilant la GT-R en 2007, devenue un modèle à part entière et non plus une « simple » version extrême de la Skyline. Son but d’alors ? Améliorer l’image de Nissan en battant les meilleures voitures de sport du marché. Un objectif perçu comme prétentieux, au départ, dans un petit univers dominé par Porsche, Ferrari et d’autres enseignes toutes plus prestigieuses les unes que les autres.

Sur le plan mécanique, elle conservait la formule des précédents modèles : un moteur à six cylindres (en V et non plus en ligne comme sur les précédentes Skyline GT-R) installé à l’avant, une transmission intégrale et un habitacle 2+2. Mais pour la première fois de son histoire, la Japonaise osait donc se mesurer aux meilleures sportives du Vieux continent. Sur le Grand Nürburgring, chasse gardée de Porsche, elle y a signé d’office un chrono tellement bon -en battant la 911 Turbo S de l’époque- que certains ont immédiatement crié à la triche (y compris les hauts responsables du constructeur allemand). 

Dans les premiers essais de la presse spécialisée, pourtant, cet énorme coupé de plus de 1,7 tonne sur la balance prouvait ses performances de pointe en surclassant souvent au chrono les Porsche 911, Corvette C6 Z06 Audi R8 et autres Aston Martin Vantage dans leurs comparatifs de la fin des années 2000. Elle laissait aussi ses rivales sur place à l’exercice du départ arrêté où son excellent « Launch control » faisait merveille, façon sportive électrique avant l’heure. Dédaignée par les puristes et même qualifiée par certains de « voiture de jeu vidéo » pour sa présence remarquée dans Gran Turismo sur Playstation 2 et sa philosophie de conception tournée vers l’électronique et la facilité de pilotage, cette grosse péniche facturée 75 500€ en 2008 coûtait moitié moins cher qu’une 911 Turbo S !

Une vraie GT

Équipée d’une boîte à double embrayage ultra-moderne pour l’époque, d’un V6 biturbo 3,8 litres de 485 chevaux et surtout d’une transmission intégrale très efficace, cette GT-R procurait aussi d’excellentes sensations sans se montrer aussi excitante à piloter que les machines aux motorisations les plus envoûtantes du marché (ni aussi endurante sur circuit que les meilleures pistardes). 

Ajoutez à cela une polyvalence réelle (j’ai parcouru 1000 km dedans installé à l’arrière derrière Patrick Garcia en 2009) et vous obtenez un véritable extraterrestre qui a changé les règles du jeu sur le marché des sportives d’exception à la fin des années 2000 : deux fois moins chère, plus spacieuse et souvent plus performante que ses rivales, elle affichait de très loin le meilleur rapport prix-performances du marché et a largement contribué à la grosse escalade de la chasse aux meilleurs temps sur la Nordschleife, poussant Porsche dans ses retranchements. Objectivement, cette GT-R a pris tout le monde par surprise !

Elle a fini par se faire rattraper

Cette Nissan Gt-r a évolué par petites touches depuis son arrivée en 2007 : elle est d’abord passée à 530 chevaux en 2011, moment où l’auto a reçu un petit restylage assorti d’améliorations du châssis. Elle est ensuite montée à 550 chevaux en 2012, puis à 570 chevaux en 2016 (moment de son second restylage). Elle s’est aussi équipée d’une variante extrême Nismo en 2014, équipée d’un V6 renforcé et poussé à 600 chevaux.

Une Nissan GT-R millésime "2012" sur une piste de ski en pneus hiver.
Une Nissan GT-R millésime "2012" sur une piste de ski en pneus hiver.

Hélas, pendant que cette GT-R ne s’améliorait que par petites touches, la concurrence lançait de nouvelles générations de modèles. Passée entre-temps par la mouture 991 puis 992, la Porsche 911 a fini par dominer la Nissan sur le plan des performances. Même chose pour toutes les autres super-sportives arrivées après le milieu des années 2010, bénéficiant toutes d’une technologie encore plus moderne que celle de la GT-R : épouvantail absolu en 2007, la grosse Nissan ne pouvait plus lutter à armes égales même si elle continuait de se défendre en comparaison de ses rivales plus jeunes. Hélas, son prix a aussi explosé au fil des ans puisqu’elle coûtait 210 000€ chez nous en 2020 ! Elle se retrouvait donc larguée au registre du rapport prix-performances, cette donnée qui a pourtant largement contribué à bâtir sa légende au début (même si son coût d’entretien appartenait bien au genre des supercars).

La Nissan GT-R, c’est la première sportive d’un constructeur automobile « généraliste » à s’être portée au niveau des meilleures références des marques d’exception. Elle a réussi à faire encore mieux en ce sens que la Chevrolet Corvette, déjà capable avant elle d’en remonter aux meilleures Européennes dans ses variantes C4 ZR1, C5 Z06 ou surtout C6 Z06. Certes, les variantes R32, R33 et R34 de la Skyline GT-R étaient déjà connues avant tout cela pour leurs performances de pointe, mais seulement au Japon.

Et maintenant, après 18 ans d’une carrière mémorable où elle est restée en vente partout où les normes légales le permettaient encore, elle s’éteint enfin. Sa ligne de fabrication de Tochigi vient de s’arrêter et Nissan précise qu’environ 48 000 exemplaires en sont sortis.

Le constructeur assure qu’elle reviendra un jour, peut-être sous la forme d’une voiture de sport 100% électrique. Mais cette GT-R « R35 » aura vraiment marqué l’histoire de l’automobile sportive, ainsi que tous les journalistes de Caradisiac ayant eu l’occasion de découvrir cette machine hors normes à la fin des années 2000 et au début de la décennie suivante. D’ailleurs, on vous en reparle très vite…

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