L'Université du roi Abdallah des sciences et des technologies (Kaust) ouvrira ses portes dès 2009 en Arabie saoudite. Elle est basée le long de la mer Rouge à 80 km au nord de Djedda. C'est un projet de 10 milliards de dollars financé par les revenus du pétrole. Il a été confié à la société Aramco, le géant du pétrole et sera supervisé par le ministère du Pétrole et des Ressources minérales. Ses responsables officiels ont mentionné qu'ils allaient attribuer 500 bourses d'études de premier cycle en 2007 et 2008, destinées à des étudiants du monde entier. Un programme de partenariats à travers le monde est lancé : 100 millions de dollars seront consacrés chaque année au financement des scientifiques souhaitant collaborer avec la nouvelle université. Au final, 2 000 étudiants seront accueillis et 600 personnes seront embauchées dont des chercheurs.

Par l'intermédiaire de cette université, le gouvernement actuel a l'objectif d'augmenter le nombre encore faible des ingénieurs d'origine saoudienne. Une fois terminée, l'université sera financièrement et administrativement indépendante du gouvernement. Nadhmi al-Nasr, le président par intérim de l'université, explique : "Nous nous sommes aperçus que nous ne pouvions attendre l'ouverture, prévue en 2009, pour lancer les programmes de recherche. Nous voulions aussi trouver des chercheurs travaillant sur des sujets potentiellement intéressants pour l'Arabie saoudite. La Kaust aura un conseil de direction et un financement propres. Le gouvernement a décidé de la placer hors de la houlette du ministère de l'Éducation. Le royaume est en train de complètement revoir tout son système d'éducation supérieure et cela n'aurait pas de sens d'essayer de l'insérer dans la bureaucratie actuelle."

L'université sera organisée autour d'Instituts de recherche multidisciplinaires. Les domaines traités : environnement, énergie, sciences de la matière avec l'ingénierie, biosciences, les mathématiques appliquées et l'informatique. Les défis à relever : la dessalinisation de l'eau de mer et la capture du carbone des combustibles riches en hydrogène.

Source : la revue "Science", Le Figaro