Dans une interview publiée ce matin dans le journal Le Figaro, le nouveau patron de PSA Peugeot Citröen, Christian Streiff, évoque la stratégie générale du groupe. Il a déclaré : "PSA sort d'une merveilleuse période d'embauches et nous devrons vraisemblablement nous résoudre à une baisse des effectifs pour mettre fin à l'envolée de nos frais fixes. PSA redécollera si nous avons les bons modèles mais aussi de bons prix de revient". Les mots d'ordre de PSA : hausse du niveau de la qualité de ses automobiles et réduction des coûts. La conséquence de ces nouveaux engagements ? PSA a abandonné les discussions sur son éventuelle coopération avec son homologue malaisien Proton : "Après étude minutieuse du dossier, j'ai préféré mettre un terme aux discussions qui auraient pu relancer les relations entre les deux groupes" a souligné Christian Streiff.

Petit rappel : Christian Streiff est arrivé il y a un mois à la tête du groupe automobile. Il a été dès le départ confronté à un recul généralisé des ventes automobiles françaises et à des résultats en chute libre sur l'année 2006. Le bénéfice net de PSA a alors chuté de plus de 80% à 176 millions d'euros contre 1,029 milliard en 2005. Début février 2007, le patron de PSA a mis en place un plan de redressement du groupe baptisé "Cap 2010". C'est dans le cadre de ce plan qu'il annonce "un effort particulier sur les achats, qui constituent le premier levier pour réduire les coûts." Il a ajouté : "Nous nous fixons des objectifs très ambitieux d'achats dans les pays à bas coûts. Notre objectif n'est pas une variation de baisse de quelques pour cent, nous voulons changer d'ordre de grandeur." PSA va-t-il parvenir à se redresser ? Réponse dans les mois qui viennent. En tout cas coup dur pour les salariés.