L’après-midi allait nous permettre de passer aux choses sérieuses et de tâter du champignon [si vous ne me croyez pas, jetez donc un coup d’œil à la vidéo] !

Ayant eu l’occasion de prendre plusieurs fois le volant de poids lourds sur piste fermée, j’entretenais l’infime espoir de pouvoir prendre le volant d’un Unimog. Seulement, ici pas question. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’on ne s’improvise pas conducteur d’Unimog sur une simple envie. Selon les Marins Pompiers, le permis seul ne permet pas de prendre immédiatement le volant d’un tel engin et d’en exploiter ne serait-ce qu’une partie de ses capacités. Vous comprendrez sans doute un peu mieux pourquoi d’ici quelques lignes.

Passée la légère déception, je n’ai eu alors de cesse de passer d’une version de l’Unimog à l’autre (sans oublier une incursion à bord de l’énorme Zétros) avec Eddy en bien plus délicate situation que moi puisqu’il devait réaliser des images en encaissant toutes les irrégularités du terrain… Un sacré challenge.

L’Unimog, quelque soit sa version (*), est véritablement un engin incroyable. D’ailleurs plébiscité par les professionnels qui l’acquièrent à raison d’une centaine d’unités par an sur le marché français. Il avale, grimpant et descendant, des pentes à 45%. L’effet est saisissant lorsque l’on aborde une descente qui paraît vertigineuse et parsemée de crevasses toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Au fait, faut-il contourner les obstacles ? « Non, surtout pas. Ils faut les aborder de front », m’explique Bernard, l’un des Marins Pompiers qui effectue une démonstration. Plus facile à dire qu’à faire. Progresser doucement, sentir les ponts se croiser et se décroiser, observer le châssis (de l’extérieur évidemment) se tordre pour la bonne cause, changer adéquatement de rapports de boîte, passer de la boîte courte à la longue et inversement, autant de paramètres à gérer. Et, tout d’un coup, sur une portion sans trop d’embûches, accélérer, au point de se croire dans une spéciale du championnat de France des rallyes sur terre ! Halte-là ! J’exagère. Et je n’ai vu personne, en cette après-midi ensoleillée, rendre son déjeuner ! On sent que les Marins Pompiers opèrent toujours avec une bonne marge de sécurité. Même lorsqu’il s’agit, pour saluer le départ des (gentils) journalistes, de sortir le parapluie de protection et faire apparaître, comme par magie, un merveilleux arc-en-ciel en mesure de nous émouvoir. Même lorsqu’il s’agit, au moment du bouquet final, d’actionner le canon à eau… Haut les cœurs !

(*) Je reviendrai ultérieurement sur la gamme actuelle de Mercedes Unimog

Photos : Copyright A. Dufeu et H. Poquet/Mercedes-Benz France