Le Mitsubishi ASX a réussi une belle percée au sein des SUV compacts depuis trois ans. Il lui manquait toutefois une boîte auto pour mieux répondre aux attentes des clients et inquiéter un peu plus le Nissan Qashqai et consorts. C’est maintenant chose –bien- faite, en même temps qu’une remise à niveau commune à toutes les versions de l’ASX.

En bref
Mitsubishi ASX 2.2 Diesel bva6
150 chevaux, 360 Nm
153 g/km de CO2
4 roues motrices
finition haute Instyle à 33 900 €
Chez Mitsubishi, l’ASX est un véhicule important puisqu’il s’est vendu à plus de 340 000 exemplaires, dont près de la moitié en Europe où il est commercialisé depuis le printemps 2010. En France, il représente à lui seul 40 % des ventes de la marque (moitié en traction, moitié en quatre roues motrices), loin devant un autre SUV, l’excellent Outlander lancé l’an dernier, et la récente et encore trop méconnue Space Star, citadine à cheval entre segment A (Panda,Twingo) et B (Clio, Fiesta, Swift, …).

L’une des plus grosses lacunes du SUV très compact de Mitsu (4,30 m de long, plus court que le Nissan Qashqai de trois centimètres) que nous avions essayé de manière détaillée en 2010, c’était l’absence de boîte auto. Au sortir de l’été 2013, cette erreur qui a détourné de l’ASX près de 10% de la clientèle est enfin réparée, tandis que toutes les versions profitent enfin du restylage dévoilé au salon de New-York … au printemps 2012. Le temps de l’industrialisation des modifications et surtout, le temps d’écouler les stocks des anciens modèles. Ce toilettage concerne la face avant adoucie, le bouclier arrière redessiné, une nouvelle antenne, le design du volant avec commandes audio revu, un tissu de siège différent sans être plu gai et une commande par bouton-poussoir (au lieu d’un sélecteur rotatif) pour la transmission aux quatre roues. Et surtout de menues améliorations sur le train arrière qui doivent apporter un mieux en tenue de route comme en confort, et cela, aussi bien avec les versions deux roues motrices que AWD. Nous n’avons pas noté une nette différence pour le confort, déjà plus que correct précédemment, mais un léger mieux en comportement sur la version à quatre roues motrices de notre essai, qui reste toutefois en léger retrait de ses cousins de chez PSA. A propos du manque d’adhérence, il faut d’ailleurs plutôt incriminer la monte pneumatique d’origine à faible résistance au roulement (Yokohama) que la conception du chassîs. Ces pneus induisent en outre des distances d’arrêt passables, aussi bien sur le sec que le mouillé.
Un 2.2 plein de couple et une boîte intelligente

L’ASX à boîte automatique abandonne le très sobre 1.8 Di-D de 150 chevaux (secondé depuis mai 2012 par une variante dégonflée à 115 ch) au profit d’un Diesel 2,2 litres de même puissance. En fait, il reprend un ensemble moteur/boîte disponible sur le récent Outlander, évitant ainsi les frais d’adaptation d’une BVA sur le 1, 8 litre. En prime, l’ASX gagne en couple à tous les régimes, surtout dans le bas du compte-tours où le petit moteur se montre un peu trop creux. En passant de 300 à 360 Nm, et ce à un régime de 1 500 tr/mn au lieu de 2000 tours, le 2.2 apporte un réel agrément supplémentaire, en charge et en circulation urbaine. Face au chrono, les performances sont du coup très proches entre les deux moteurs avec moins d’une dizaine de km/h perdus en vitesse de pointe (190 km/h), un 0 à 100 km/h réalisé en 10,8 secondes contre 10 seconde avec la boîte manuelle, compensés par des reprises plus vigoureuses. Le seul bémol provient non pas d’un moteur plus bruyant, mais de sa prodigalité en vibrations dans le pédalier et les sièges au ralenti.

La boîte automatique à six rapports fournie par Jatco (filiale de Nissan spécialisée dans les bva classiques et les CVT) sait se faire apprécier. La commande trop ferme et l’embrayage peu progressif de boîte manuelle sont oubliés. Elle est suffisamment intelligente et réactive pour s’éviter de passer sur le mode « Sport ». Pour cela, il suffit de glisser le coulisseau en mode manuel sur la gauche de la grille, avec les vitesses dans le mauvais sens (on pousse vers l’avant pour descendre les rapports) qui nous font préférer l’usage des palettes au volant bien placées. Moins lente que la BVA d’un Honda CR-V et presque aussi douce, la boîte auto de l’ASX ne semble pas non plus influer défavorablement sur la consommation donnée en cycle mixte à un très raisonnable 5,8 l/100. Pourtant il n’y a pas ici de système Stop&Start afin de réduire la conso en ville. Sur notre court essai, nous avons oscillé entre 7,8 et 8,3l/100, soit à peine un litre de plus qu’avec le 1.8 à boîte manuelle et deux roues motrices. Autre handicap face à la jauge de carburant, l’ASX bva emprunte obligatoirement la transmission aux quatre roues. Un système qui comprend un blocage du différentiel central permettant d’améliorer la motricité et ainsi franchir quelques difficultés en off-road, mais il faut faire attention à la garde au sol limitée à 17 cm.
Dommage, le 2.2 et la boîte auto font grimper les émissions de CO2 de 147 à 153 grammes (pour les versions 4 x4), et notre ASX n’échappe donc pas au petit malus. Consolation, la punition est beaucoup moins sévère que pour ses concurrents directs qui affichent généralement plus de 180 grammes de CO2 au kilomètre. Le seul à faire mieux est un SUV un peu moins compact (4,55 m de long), le très recommandable Mazda CX-5 2.2 D bva, en 150 ou 175 chevaux.

Si l’ASX à boîte auto n’a pas à craindre la concurrence de ses demi-frères de PSA (ni le Citroën C4 Aircross ni le Peugeot 4008 ne proposent de transmission de ce type), il doit affronter celle du Qashqai et des SUV compacts coréens. Il soutient crânement la comparaison dans pratiquement tous les domaines, y compris en prix (très bien placé), et en matière d’équipement dans sa finition Instyle richement dotée, incluant sellerie cuir, système de navigation, etc. Heureusement car il n’y a qu’une seule option au catalogue, la peinture métallisée (550 €). Là où il n’est pas à la hauteur de ses rivaux, c’est pour la présentation intérieure assez terne, un peu trop sombre et un peu trop plastique. Ce manque de classe ne déteint pas sur la qualité des assemblages, sérieuse. Quant à la garantie de 3 ans de Mitsubishi, elle passe sur l’ASX à 10 ans, comme pour mieux clouer le bec aux 7 ans du Kia Sportage. En fait, le client peut choisir entre une ristourne ou cette garantie longue durée. Enfin, côté maintenance, on note un léger mieux avec des entretiens moins rapprochés, tous les 20 000 km au lieu de 15 000 à kilomètres jusqu’ici.
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Par matrix71
pour l'avoir essayer en manuel, le moteur est très bien. par contre pour avoir travaille dessus et regarde de très prés. je peu dire que la structure de la caisse est très bas de gamme, digne d'une Dacia et l’intérieur au niveau du citadine en qualité moyen.
Par abasc
ENFIN !!!
On l'attendait depuis des années, elles était promise depuis le début, elle arrive enfin cette BVA !
Dommage que Mitsu réserve cette BVA à la finition haute.
Le Qasquai est complètement dépassé, mais d'autres sont en lice. Le Sportage CRDI 184ch BVA Ultimate ne coûte que 3000€ de plus, avec un moteur plus puissant et encore plus d'équipements.
Les autres concurrents sont trop chers et/ou pas assez aboutis.
Par THUNDERSTRUCK
vraiment gros bof tt çà pr un gros 2.2 bva avec 1000€ ds'l'cul,
mouais je trouves çà moyen.
Par Anonyme
ET encore abasc et ses kia ....
Par lapoutre45
Performances très modestes (doux ephemisme)
Consommation très haute
Qualité basse
Aptitudes routières moyennes
Reste d'excellentes capacités de franchissement et un prix abordable...
Mais sinon...
Par Anonyme
"avec les vitesses dans le mauvais sens (on pousse vers l’avant pour descendre les rapports) qui nous font préférer l’usage des palettes au volant bien placées"
Veuillez m'excuser messieurs de Caradisiac mais c'est le bon sens!!!
En effet, le rétrogradage s'effectue lors de freinages, lorsque le corps est protégé vers l'avant... Du coup, logique de rétrograder en poussant et monter les vitesses en tirant.
Ca se passe également comme ça en sport auto et sur les véhicules de série les plus sportifs.
C'est bizarre, parce que ce qui apparaît comme un défaut ici est un atout sur d'autres véhicules allemands, plus sportifs certes, mais allemands...
No comment.
Par Anonyme
En réponse à abasc
ENFIN !!!
On l'attendait depuis des années, elles était promise depuis le début, elle arrive enfin cette BVA !
Dommage que Mitsu réserve cette BVA à la finition haute.
Le Qasquai est complètement dépassé, mais d'autres sont en lice. Le Sportage CRDI 184ch BVA Ultimate ne coûte que 3000€ de plus, avec un moteur plus puissant et encore plus d'équipements.
Les autres concurrents sont trop chers et/ou pas assez aboutis.
MAMAMA qu'est ce que tu es fatigant toi... Vas donc t'occuper de "tes 200 salariés"!!!!!
Par Anonyme
En réponse à Anonyme
"avec les vitesses dans le mauvais sens (on pousse vers l’avant pour descendre les rapports) qui nous font préférer l’usage des palettes au volant bien placées"
Veuillez m'excuser messieurs de Caradisiac mais c'est le bon sens!!!
En effet, le rétrogradage s'effectue lors de freinages, lorsque le corps est protégé vers l'avant... Du coup, logique de rétrograder en poussant et monter les vitesses en tirant.
Ca se passe également comme ça en sport auto et sur les véhicules de série les plus sportifs.
C'est bizarre, parce que ce qui apparaît comme un défaut ici est un atout sur d'autres véhicules allemands, plus sportifs certes, mais allemands...
No comment.
Tout le monde aura compris "projeté" au lieu de "protégé"... Sorry
Par Anonyme
En réponse à lapoutre45
Performances très modestes (doux ephemisme)
Consommation très haute
Qualité basse
Aptitudes routières moyennes
Reste d'excellentes capacités de franchissement et un prix abordable...
Mais sinon...
Euphémisme l'ingénieur lapôtre,que dis-je l'excellentissime ingénieur motoriste (douce hyperbole)
Par ScratSub
La BVA était déjà dispo sur le moteur essence.
Bon sens ou pas, je ne comprend pas pourquoi les constructeurs ne reprennent pas le même sens que les voitures de compétition pour le mode séquentiel : Tirer = rapport sup, Pousser = retrograder.
C'est pas logique pour moi.
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