Souvenez-vous. 1998. Le TT (prononcez «tea-tea», initiales de Tourist Trophy), un galet poli et épuré débarquait dans le monde macho des coupés. Un coup de maître reprenant une piste balisée par Argos (Genève 1994) et mettant un concept-car à la portée de presque tous (270 000 exemplaires en 8 ans). Tout cela fabriqué en Hongrie sur base de Golf mais vendu 50% plus cher... Pas mal vu aussi coté «mope». Au bout de 8 ans it's TT time.

Dévoilé avec le Shooting Brake Concept de Tokyo 2005, l'engin est instantanément reconnaissable mais les dimensions explosent : 14 cm de plus en longueur (4.18 m) et 8 en largeur (1.84) pour une hauteur inchangée (1.35 m). L'intention est évidente : le TT n'est plus seulement un coupé «design». Les proportions et les motorisations le positionnent désormais face aux Porsche Cayman, BMW Z4 et autres SLK.

Pour faire plus grand mais plus léger Audi a sorti l'artillerie lourde : une plate-forme 100% nouvelle avec superstructure space-frame contenant 69% d'alu sous toutes ses formes. Résultat : 50% de rigidité torsionnelle en plus et 100 kg de moins que l'ancienne (1260 à 1410 kg). Le tout à prix équivalent (élevé).

Le design étant LA raison d'achat du TT, le designer s'est résigné à l'auto plagiat et au nombre d'or version Audi : 1/3 de surface vitrée, 2/3 de tôle. Deux changements forts tout de même : le capot s'allonge et se muscle ce qui rompt un peu la symétrie, et il reçoit, bon dernier, la calandre Single Frame. La face avant prend un air agressif presque félin. TT se prend pour Rominet.

Grâce à un aileron mobile le profil retrouve la pureté originelle de l'ancien. Un immonde appendice avait été ajouté en urgence après que des clients soient aller usiner des glissières d'autoroute au lever de pied. Un outsourcing osé pour finaliser la mise au point aéro !

A l'intérieur on n'est pas dépaysé avec une ceinture de caisse au niveau du menton du conducteur. La planche de bord a perdu de son effet de surprise, mais la console s'incline vers le pilote et gagne en sportivité. Superbe volant aplati en bas comme en F1 (ou sur la RS4), qui facilite aussi l'accès à bord de clients bedonnants. L'habitabilité profite à peine du changement de gabarit, ce TT-shirt se porte près du corps. Les places AR demeurent un châtiment corporel : angle assise/dossier à 90 degrés (même la RATP fait mieux) et fermeture du hayon qui assommera tout téméraire. Le sticker «Danger-Chute de hayon» est assez unique. Bref, cela reste un TT for two (and two for TT...).

Si la plate-forme est spécifique, les trains roulants et la DAE proviennent de la Golf 5. Pour faire oublier la conduite soporifique de la précédente, Audi a mis les moyens : suspensions pilotées (Magnetic-Ride de Delphi, déjà sur les Corvette et 599 GTB Fiorano), freins à double petits disques par roue (meilleur refroidissement et 2 kg de moins). Le Quattro demeure un multi disques Haldex comme sur toutes les VW à moteur transversal.

Moteurs : 2.0 l TFSI- 200 ch - 280 Nm

VR6 3.2 l - 250 ch - 320 Nm Quattro de série

Grande première, des diesel 2.0 l - 170 ch et V6 3.0 l - 233 ch arriveront l'an prochain.

Prix : 32 à 40 KE (inchangé pour le V6). A ce prix offrez-vous un TT pour la saint Sylvestre.

Le roadster (Toit Toile) sera présenté au printemps prochain. Pas d'info quant au shooting-brake.

Tous les articles de l'oeil de lynx Alfa Romeo 8C Competizione; Audi TT; Audi R8;BMW Serie 3 coupé; Chrysler Sebring; Citroën C-Métisse; Citroën C4 Picasso; Dacia Logan Break; Daihatsu Materia; Ford Mondeo; Honda CR-V; Hyundai Arnejs ; Kia Carens; Kia CEE'D ; Lancia Delta HPE; Land Rover Freelander; Mazda MX-5 roadster coupé; Mazda CX-7; Nouvelle Mini;Mercedes CL; Mitsubishi Pajero; Nissan Qashqai; Opel Antara; Opel Corsa; Peugeot 207 E-Pure;Peugeot 908 RC; Porsche 912 Targa 4; Renault Koleos;Renault Nepta Seat Altea XL; Suzuki Splash; Toyota Auris; Volkswagen Iroc ; Volkswagen Cross Golf Plus; Volvo C30