Même si Volkswagen a fait des efforts pour réduire les émissions de CO2 de ses véhicules neufs (-3,2% en 2007 par rapport à 2006, voir article), les associations estiment que ce n’est pas assez. Ce qui n’est pas l’avis de Thierry Lespiaucq, directeur de VW France : « Des progrès considérables ont été faits. Nous avons conscience que les carburants fossiles sont amenés à disparaître au profit de carburants de synthèse, de l’électricité et de l’hydrogène. Nous y travaillons : imposer une limite de 80g en 2020 ne nous aiderait pas plus à aller dans cette direction-là. » D’après lui, imposer une limite de 130 g est « extrêmement ambitieux » pour des constructeurs qui proposent autant de petits modèles que des voitures luxueuses et gourmandes en carburant. Le directeur de Volkswagen rappelle aussi que les voitures de la marque vendues sur le marché européen rejettent en moyenne 144 g/CO2 par kilomètre. Nous comprenons bien pourquoi ces mesures aussi restrictives affolent les constructeurs…

Le fait d’avoir disposé deux Coccinelles irrite un peu Thierry Lespiaucq, pour qui la comparaison n’a pas lieu d’être : « On compare une Ferrari à une Quatrelle. En 1948, elle pesait 700kg et elle comptait moins de 30 chevaux. Aujourd’hui elle pèse 1400 kg et a plus de 100 chevaux : c’est une voiture sûre, consommant 6 litres/100 km pour certains modèles. »

C’est bien là le problème selon les associations ! D’après Joachim Broomberg, chargé de mission de transports et changements climatiques au RAC, « Au lieu d’investir dans la réduction des émissions, les constructeurs ont misé sur la puissance, la vitesse et le confort, rendant les voitures plus lourdes et plus gourmandes en carburant. » Rappelons que la New Beetle figure dans la catégorie E du classement énergétique (échelle qui va de A à G, comme pour l’électroménager), avec 185 g/CO2 par kilomètre.