Pour Honda, le CR-V est la pièce la plus importante en Europe. Dans un contexte où les autos surélevées, baroudeuses et imposantes sont celles qui marchent le mieux dans les ventes, le CR-V a une place de choix. Il est d'ailleurs le véhicule le plus vendu par Honda en Europe, c'est dire son importance. En cette année 2015 particulièrement chargée pour Honda (NSX, Civic Type R, HR-V, Jazz), le constructeur japonais lance un restylage bénéfique pour le CR-V, non pas que le SUV avait nécessairement besoin d'un gros coup de pinceau pour être mis à la page, mais la technique avait, elle, bien besoin d'un coup de fraîcheur.


Ainsi, sous le capot du CR-V, exit le 2.2 i-DTEC et bonjour le nouveau 1.6 i-DTEC de 160 ch. Un moteur qui représente le haut de gamme diesel sur le CR-V et qui devrait lui permettre en toute logique de grappiller quelques parts de marché. A l'essai, le moteur diesel s'est montré convaincant mais légèrement plombé par la relative lenteur de la boîte automatique à neuf rapports qui est une automatique à convertisseur de couple et non une double embrayage. Heureusement, si le CR-V pèche légèrement par cette boîte qui reste au demeurant satisfaisante en utilisation routière souple, il garde ses qualités d'habitabilité avec d'excellents volumes dans l'habitacle et le coffre.


Vous l'aurez compris, le restyling est avant-tout mécanique, mais suffira-t-il pour contrer la concurrence, à commencer par le Mazda CX-5 ? Pour l'heure, cela reste difficile à dire d'autant plus que le Mazda sera bientôt restylé. Quoi qu'il en soit, les tarifs du CR-V démarrent à environ 27 000 €, comme pour la concurrence, mais culminent bien plus haut sans que les puissances le justifient. Un mauvais point pour le Honda.


Le Honda CR-V restylé arrivera en concession dans quelques jours en France.