Le Sport Utility Vehicle, ou « SUV », est à la mode, nous n'avons probablement plus besoin de vous le rappeler, ni de le prouver. Les chiffres de ventes sont d'ailleurs là pour appuyer cette tendance, avec une hausse des immatriculations de ce segment de 22,3 % au premier semestre, autant dire que l'essoufflement de ce marché n'est pas en vue dans l'Hexagone. Qu'il soit crossover, SUV premium, ou simple SUV compact, le véhicule surélevé plaît à la clientèle qui se rend en concession, et ce au détriment d'autres segments (routières, monospaces...).


Sur les six premiers mois de l'année, le SUV représente 25,3 % des ventes de voitures neuves en France. Le quart symbolique est donc franchi et cela ne semble pas prêt de s'arrêter. Sans surprise, ce sont les SUV urbains, dérivés des citadines polyvalentes du segment B (Clio, 208...) qui cartonnent toujours autant. Le SUV premium, quant à lui, ne connaît toujours pas la crise.


En tout cas, vu la tendance actuelle, si nos politiciens cherchent des pistes pour les réductions d'émissions de CO2, ce serait peut-être une bonne voie de recherche : faire de la prévention et tenter de persuader les clients qu'un véhicule lourd, surélevé, n'est pas nécessairement plus « sûr », mais consomme en revanche bien plus qu'un équivalent « standard », grignote bien plus facilement de la plaquette de frein et des pneumatiques, et donc, émet bien plus de particules, sans pour autant toujours donner plus d'espace à bord. A méditer.