Les détracteurs ne se font pas prier : selon eux, les Californiens préfèrent circuler en voiture plutôt que de voir se financer un projet aussi coûteux. Rappelons toutefois que les électeurs se sont prononcés pour à 52%, et que personne ne leur a mis un couteau sous la gorge…

Chose que rappelle Robert Cruickshank, professeur de sciences politiques de l’université de Monterrey : « les Californiens ne sont pas mariés à leur voiture. Le problème, c’est que l’Etat a abandonné la plupart de ses projets ferroviaires dans les années 1950 et 1960 pour construire des autoroutes. » Le professeur est un fervent défenseur du projet (il a même créé un blog de soutien !), affirmant même qu’en plus de l'intérêt écologique, les travaux auront un effet positif sur l’économie. Par contre, il y a fort à parier que les lobbies automobiles ne sont pas d’accord avec lui…

Dans l’histoire américaine, plusieurs projets gigantesques avaient réanimé une économie en berne, comme la construction du Golden Gate à San Francisco après le crach de 1929. D’après le professeur, le TGV va « engendrer la création de 160 000 emplois rien que pour les chantiers, et assurera une croissance économique à long terme. »

L’intérêt économique américain intéresse de près les Français : Alstom a en effet déposé sa candidature pour mener à bien le projet. Zoom sur une interview du président d’Alstom Transports Philippe Mellier.