Le groupe français a vendu 1 619 000 unités sur le 1er semestre 2012, un chiffre en retrait de 13 % par rapport à la même période de 2011 (1 860 000 unités). Cette baisse a touché plus significativement Citroën (-13,6 % à 644 000 unités) que Peugeot (-12,5 % à 955 000 unités) alors que, sur cette même période, le marché mondial progressait de 7 %. En Europe, la baisse de Peugeot atteint 14,8 % à 525 000 unités, celle de Citroën 15,8 % à 455 000 unités.


Dans le détail, Citroën affiche une belle progression en Russie (+ 38,5 % à 18 000 unités sur un marché en hausse de 14,4 %) et Peugeot en Chine (28,4 % à 104 000 unités sur un marché en progression de 6,8 %). Le groupe français se félicite d’une progression de la part des ventes de véhicules « premium » (+ 2 points à 19 %) sur ses ventes totales ainsi que de celle des véhicules émettant moins de 110 g/km de CO2 (+ 3,8 points à 33,1 %), toujours sur la même période.


Dans ce contexte difficile et alors que l’Etat attend officiellement les nouvelles annonces de PSA pour communiquer sur cet épineux dossier, il semble de plus en plus probable que l’Etat prenne une participation au capital du groupe français en échange d’un prêt. Notons qu’à l’heure actuelle, l’Etat français détient déjà (ou encore, c’est selon) 15 % du capital de Renault. D’autres Etats sont également présents au capital de grands groupes mondiaux : les Etats-Unis détiennent le tiers de General Motors (lui-même actionnaire à hauteur de 7 % du capital de PSA), l’Etat de Basse-Saxe (Allemagne) détient 20 % de Volkswagen.


Une autre solution pourrait consister en l’établissement d’un prêt à PSA, prêt qui serait cependant soumis à conditions. Dans ce cas de figure, c’est notamment GM (Opel en Europe) qui est visé puisque, pour le moment, les transferts de production évoqués entre les deux récents partenaires, iraient plutôt à sens unique. L’Etat, s’il s’investit, souhaiterait que la réorganisation industrielle se fasse dans les deux sens. En clair : d’accord pour que PSA transfert une partie de sa production dans des usines GM hors France à la condition que GM transfère une partie de sa production d’autres pays européens vers la France.