A quelques jours des Etats généraux de l’automobile et à la suite de Renault, PSA a annoncé ses résultats 2008 au niveau mondial avec un recul général de ses ventes par rapport à 2007, que ce soit pour Peugeot ou pour Citroën. Mais malgré ces baisses, la part de marché du groupe au niveau mondial et européen reste stable.

Le 20 janvier prochain auront lieu les Etats Généraux de l’automobile, pendant lesquels le gouvernement, par l’intermédiaire du Ministre de l’Economie Christine Lagarde pourrait bien mettre à nouveau la main à la poche pour venir en aide au secteur automobile français frappé par la crise mondiale.

En effet, après des résultats en baisse annoncés par Renault avec -4,2%, c’est au tour de PSA de publier des chiffres peu flatteurs. En passant sous la barre des 3 millions de véhicules particuliers et véhicules utilitaires légers avec exactement 2 952 000 ventes, le groupe français accuse une baisse de 8,7% par rapport à 2007 et ses 3 234 000 unités écoulées, au niveau mondial. Ces baisses ont contraint le groupe à réduire une nouvelle fois sa production, notamment à Rennes, où des mesures de chômage partiel ont été prolongées.

En dissociant les deux marques, Peugeot recule de 9,7% avec 1 613 000 véhicules vendus et Citroën de 7,5% avec 1 339 000, à comparer aux chiffres de 2007 de respectivement 1 786 000 et 1 448 000 unités. En ajoutant les pièces détachées, le bilan s’adoucit grâce aux ventes à l’Iran, avec une baisse des ventes de PSA de 4,9%, soit -3,2% pour Peugeot et -7,2 pour Citroën.

Christian Streiff, président du groupe PSA, était pourtant optimiste en début d’année 2008. Ses objectifs prévoyaient ainsi une hausse de l’ordre de 5% avec, comme point d’orgue de son plan de relance, atteindre la barre des 4 millions de véhicules vendus en 2010. Mais c’était sans compter sur la crise qui a frappé le secteur automobile entre temps et même les objectifs revus à la baisse de -3,5% annoncés en octobre se sont avèrés loin de la réalité.


Point info de 15h - Résultats des ventes mondiales : PSA baisse mais dans la tendance

Hormis la Russie, où les ventes de Peugeot explosent avec une hausse de 83%, et l’Amérique Latine plutôt stable, PSA recule sur tous les marchés. Sur le plus important, l’Europe occidentale, représentant 2/3 des ventes mondiales, les chiffres sont en baisse de 10,5% pour PSA, la faute notamment à un marché espagnol sinistré et à des marchés britannique et italien ne valant guère mieux. Mais le plus inattendu vient probablement de la Chine, marché pourtant normalement en augmentation exponentielle, où les ventes de Dongfeng Peugeot Citroën Automobile (DPCA) ont baissé de 14,2%.

Malgré ces chiffres inquiétants, PSA ne fait que suivre la tendance mondiale générale quasi à la virgule près, parvenant à garder des parts de marché identiques par rapport à 2007, que ce soit au niveau mondial, avec 5%, ou en Europe occidentale, avec 13,8%, où le groupe reste numéro 2 derrière Volkswagen.

Pour 2009, PSA s’est bien gardé de donner le moindre objectif, les spécialistes parlant à nouveau d’une baisse d’environ 10% avec une reprise éventuelle en 2010. En France, sur un marché aux chiffres faussés par la prime à la casse mise en place en décembre 2008, la difficulté pour le groupe sera de bien négocier le virage après la fin du dispositif, un piège qui s’était avéré difficile à franchir à l’époque des « jupettes » et autres « balladurettes » des années 90.

La solution viendra peut-être à nouveau du gouvernement le 20 janvier prochain, avec une nouvelle enveloppe et des améliorations de crédit. A moins que cela ne vienne, comme l’espèrent les dirigeants, de la progression des ventes de la Peugeot 308, de la Citroën C5 et de sa gamme d’utilitaires.