Si la sécurité passive s’avère exceptionnelle, la 500 rentre dans le rang pour les prestations dynamiques. Elle s’équipe toutefois de moteurs déjà en conformité aux futures normes EuroV un an et demi avant leur entrée en vigueur, afin de séduire les citadins écolos et prouver sa modernité.

Nous n’avons pas pu essayer la motorisation à essence 1.2 8v 69 ch qui devrait suffire en usage urbain très placide malgré un couple limité à 102 Nm. Le second moteur à essence proposé est le 1.4 16v 100 ch de la Panda Sport.

Essai - Fiat 500 : vous reprendrez bien un peu de yaourt ?

Il dispose de la même boîte 6 vitesses avec un étagement identique, mais le rapport de pont a été revu afin d’abaisser les consommations. Patatras, le silence à bord y gagne très peu et l’agrément y perd beaucoup, y compris sur les rapports intermédiaires en ville. On ne retrouve pas la vitalité du 16 soupapes (il reste sa sonorité sympathique), pourtant le poids de l’auto est légèrement inférieur à celui de la Panda Sport. La consommation diminue peu avec une moyenne réelle qui tournera autour de 9 l/100 et les performances régressent légèrement (182 km/h et 10,5 secondes sur le 0 à 100 km/h). Le plus énervant, c’est que la boîte 6 augmente le diamètre de braquage par rapports aux autres 500 et même à la Panda Sport. De 9,2 m entre trottoirs sur les autres versions de la 500, il passe à 10,6 m. Pour une citadine, cela devient trop.

Accouplé à une bonne boîte à 5 rapports, le génial Diesel 1.3 Multijet à 16 soupapes équipé en série d’un filtre à particules délivre 75 ch et 145 Nm à 1500 tr/min en toute discrétion. Plein à tous les régimes, il offre un agrément de conduite et des performances suffisantes (165 km/h; 12,5 secondes sur le 0 à 100 km/h et environ 35 seconde sur le 1000 m DA). La consommation en condition réaliste d’utilisation descend sous 5 litres pieds droit léger, avoisine 6 litres en conduite normale et dépassera les 7 l/100 km uniquement en approchant la vitesse maxi sur autoroute ou en conduite urbaine musclée.

Le comportement ou le confort n’appelle pas de commentaires particuliers. C’est correct dans l’ensemble. Sans surprises sur le pavé parisien, sur les petites routes de l’Essonne ou sur l’A6 entre deux radars. On peut regretter que le contrôle de stabilité ne soit de série qu’avec la 1.4 16v 100 ch (500 € sur les autres). Autres bémols, le niveau d’équipement Sport procure un confort un peu plus spartiate que les autres, et enfin, le châssis emprunté à la Panda qui a pourtant plus de quatre ans n’a pas été véritablement peaufiné, surtout au niveau du train avant qui ne se montre guère incisif et supporte tout juste le couple pourtant modeste des deux moteurs les plus puissants. Du coup, la 500 ne peut vraiment pas rivaliser en efficacité ou en plaisir de conduite avec la Mini, ou même la nouvelle Twingo, pour ne citer que des petites récentes.