Avant de vendre ses parts, Ric Tamba était ingénieur chez NTC, une société australienne qu'il a lui même créée en 1994 avec quelques collègues ingénieurs. Ceux-ci ont longuement travaillé, avec d'autres, à l'élaboration de l'extraordinaire boîte de vitesses à double embrayage de la Bugatti Veyron, ce qui donne un minimum de crédibilité à ses dires. En fait, Mr Tamba a expliqué la semaine dernière lors d'une réunion à Melbourne que Bugatti avait été contraint de limiter les performances de sa Veyron pour éviter de rencontrer des problèmes insolubles de fiabilité.

Lors de leurs études sur la boîte de vitesse, Tamba et ses collègues ont mis en lumière que si 95% des 1001 ch atteignaient bien les roues de la Veyron, 5% de cette énergie était convertie en chaleur, une chaleur emprisonnée dans la transmission.

« Ceci signifie que lorsque la Veyron roule à plus de 300 km/h, elle porte son huile à ébullition très rapidement et, si on continue à cette allure, on ne tarde pas à connaître un « événement thermique ». Pour être clair, c'est le terme utilisé par les ingénieurs pour décrire un feu. »


Une VW Lupo plus rapide qu'une Bugatti Veyron pour effectuer un Berlin-Francfort !

Après avoir rapporté ça aux ingénieurs de VW en charge de la conception de la Bugatti, il obtint comme réponse de ne pas s'inquiéter car le problème ne se poserait pas car à 350 km/h, la Veyron consomme 500l/heure.


« Ils nous ont dits que c'est pour cette raison qu'ils ont choisi de limiter la capacité du réservoir à 100 litres. Cette contenance ne permet de rouler que 11 minutes à la vitesse maximum, au delà de 400 km/h, ce qui évite de faire monter trop haut la température puisqu'il faut s'arrêter pour faire le plein. Ils nous ont également appris que le choix d'installer une petit goulotte de réservoir permettait d'allonger le temps de refueling au delà de 7 minutes, le temps nécessaire pour que l'arsenal de radiateurs et autres pompes de refroidissement de la voiture parvienne à faire tomber la température à un niveau acceptable. Une fois ce délai respecté, l'auto peut à nouveau reprendre la route en toute sécurité ! »


C'est sur ces bases techniques que les ingénieurs du NTC se sont amusés à programmer une simulation virtuelle sur leurs ordinateurs. Le challenge consistait en une course longue de 547 kms entre Berlin et Francfort opposant les 2 voitures les plus extrêmes du groupe VW, soit la Bugatti Veyron et la VW Lupo 3L.


« La Lupo qui ne consomme que 3l/100 kms pour une vitesse maxi de 165 km/h gagnera à tous les coups car elle peut faire le trajet d'une seule traite sans refaire le plein ! Imaginez la tête du gars qui voit passer la petite Lupo à chaque fois qu'il fait le plein de sa Veyron !! »


via goauto