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Les gars virils aiment les autos utiles, les sportives, c’est pour les endives

Dans Economie / Politique / Marché

Michel Holtz

BILLET D’HUMEUR - C’est du moins ce qui ressort d’un sondage stupéfiant, dans sa forme, dans son fond et au travers du site qui l’a organisé. Selon cette « enquête », les gars très très virils préfèrent Volkswagen à Porsche. Une manière pour le moins simpliste de déconstruire l’homme moderne.

Les gars virils aiment les autos utiles, les sportives, c’est pour les endives
La Volkswagen Golf transpire la virilité, du moins selon un sondage.

On se pensait vaccinés, à l’abri des études stupides et des sondages inutiles. Mais on n’a jamais touché le fond, et l'enquête que vient de concocter le site Joyclub.com continue de creuser le néant. Un site ? Un machin qui souhaite « organiser la sexualité de manière positive et consciente, qui cherche à échanger et ose repousser les limites ». Soit.

Dans le cas présent, il ne repousse pas les limites : il les explose, puisqu’il aurait prétendument demandé à 6 millions d’hommes « certifiés bien membrés » (on n’invente rien), quelle est leur marque de voiture préférée. La question étant aussi stupide qu’inutile en soi, il est évident que les réponses, si réponses il y eut réellement, le sont aussi. D'autant plus qu'elle contredit une précédente étude, plus sérieuse, si l'on peut dire.

Volkswagen, la marque qui en a

Ainsi, pour ces messieurs fort virilement dotés, la marque préférée est Volkswagen, très largement devant Audi, Mercedes, BMW et Porsche, des marques pourtant plus souvent achetées par des hommes que par des femmes, contrairement à VW.

Les résultats de ce « sondage » tombent à pic pour que le site puisse délivrer son message fort simple, voire simpliste, qui pourrait se traduire par « les garçons sévèrement burnés n’ont pas besoin d’une pompe à feu pour prouver leur virilité », si vous nous passez l’expression aussi peu pudique qu’un poil daté.

Ainsi donc, 140 ans après l’invention du moteur à explosion, et l’intervention, pour le moins maladroite d’un site de gaudriole, on en serait encore à se demander si la bagnole est toujours un prolongement des attributs plus ou moins consistants d’un bonhomme ?

On en serait donc toujours là, du moins si l’on se reporte au sondage qui explique que les membres membrés du site roulent en SUV ou en berline break pour 50 % d’entre eux, et que seulement 1 sur 7 privilégient les sportives (les autos, pas les dames qui font du running).

Finalement, cette étude sans intérêt en a un : celui de se rendre compte que les bons vieux clichetons ont la vie tellement dure qu’il faut coûte que coûte les déconstruire. Ou du moins, est-ce encore le réflexe de certains qui s’y sentent obligés.

Un pilote, au volant d’un bolide des 24h du Mans classique, c’est pas très viril. Crédit photo : MaxPPP.
Un pilote, au volant d’un bolide des 24h du Mans classique, c’est pas très viril. Crédit photo : MaxPPP.

Voilà des décennies que les pouvoirs publics comme les assureurs avancent des chiffres qui expliquent que femme au volant n’est pas synonyme de mort au tournant. Qu’elles ont moins d’accidents graves que les hommes, et qu’elles sont au moins aussi nombreuses que les garçons à conduire.

Mais autant souffler dans un klaxon bi ton : il y a toujours et encore des hurluberlus qui pensent qu’elles sont inférieures à ces messieurs qui, quant à eux, aiment la belle mécanique. La preuve ? Ils y pensent tellement fort qu’ils se croient obligés d’en passer par un sondage bidon pour démontrer que c’est faux. Les psys appellent ce phénomène une « intervention paradoxale » qui consiste à faire l’inverse de ce que l’on pense, manière de se dédouaner.

Reste que, trêve de divan, la virilité automobile a tout de même de beaux restes. La preuve par le sport auto ou les femmes sont toujours aussi rares. Tellement rares que, lorsque l’une d’elles parvient à s’imposer, il convient de la saluer, sans « intervention paradoxale » comme Doriane Pin, élue femme de l’année.

La nostalgie des hommes, des vrais ?

La vogue du masculinisme aidant, ce ne sont même pas de beaux restes de virilité automobile qui subsistent, mais un festival du revival. Car après tout, lorsqu’une civilisation remet en cause le droit à l’avortement, ou l’égalité entre les sexes, tellement « woke » paraît-il, elle n’a aucune raison de vouloir leur bien au volant.

D’autant que ces lois (américaines en l’occurrence) sont portées par des hommes qui décident donc ce que l’autre sexe doit faire et penser. Et si elles ne sont pas capables de se gérer par elles-mêmes, on ne va pas, tout de même, leur confier des engins puissants dont il faut garder le contrôle à tout instant.

Les voilà reléguées, au mieux, à de tristes SUV. Mais heureusement, Joyclub est là pour elles et pour démontrer que les gars qui en ont dans le caleçon sont solidaires dans la conduite d’autos hautes sur pattes. On n’en demandait pas tant. Et ce site n’aurait jamais imaginé être cité sur Caradisiac. Mais il y a un début à tout, même si le cynisme du buzz n’en est pas, quant à lui, à ses débuts. Alors on attend le prochain sondage : les hommes über virils sortent les poubelles.

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