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PSA – Renault : passé, présent et avenir des groupes français

Dans Nouveautés / Nouveaux modèles

Paul Pellerin

Les résultats du premier semestre des groupes PSA et Renault sont très bons. C’est l’occasion d'un focus sur le futur des groupes français. Mais pour parler de l’avenir, il est préférable de commencer par évoquer le passé et l’actualité de ces entreprises.

PSA – Renault : passé, présent et avenir des groupes français

En quelques années les deux groupes français sont passés du statut de constructeurs nationaux à grands groupes mondiaux. Pour Renault, le début des grandes manœuvres a vraiment commencé par la création de l’Alliance. Grâce à Nissan, que le constructeur français a remis sur pied, il a acquis rapidement une dimension internationale, au point que l’Alliance (qui se compose d’une multitude de marques appartenant soit à Nissan, soit à Renault) est devenue le premier constructeur mondial d’automobiles en 2017. Pour PSA, dont les finances étaient au plus mal en 2014, au point que l’État français et le partenaire chinois Dongfeng, volèrent au secours du groupe, le redressement est spectaculaire. Mais plus encore, faire d'Opel (qu'il a racheté en 2017) un constructeur dégageant des bénéfices (alors que depuis 2000 il perd de l'argent) est aussi un véritable exploit.

Des parcours compliqués

Ce redressement spectaculaire est à mettre au crédit de tous les salariés de PSA et de leur chef, Carlos Tavares. Il a réussi en seulement trois ans à redresser Peugeot et ses autres marques, mais aussi à renflouer Opel.

PSA – Renault : passé, présent et avenir des groupes français

Carlos Tavares peut dire merci à son prédécesseur, Philippe Varin. Celui-ci, suite aux pertes importantes du groupe, a taillé dans les effectifs puis mené les négociations conduisant à un accord permettant à l’État français et au Chinois Dongfeng d’entrer dans le capital du groupe. Cela a permis de renforcer la structure financière et d’augmenter la coopération industrielle en Chine, un marché important pour le constructeur français.

Chez Renault, les salariés du groupe sont aussi à mettre en avant ainsi que leur patron Carlos Ghosn.

PSA – Renault : passé, présent et avenir des groupes français

Carlos Ghosn ne serait sans doute pas arrivé à développer cette entreprise sans son prédécesseur Louis Schweitzer. C’est lui qui a conclu l’accord avec Nissan donnant naissance à une “Alliance“ entre les deux groupes qui depuis des années est très profitable. C’est lui aussi qui a vu tout le potentiel de Dacia et a lancé l’idée d’une auto à 5 000 €, la Dacia Logan avec le succès que l’on sait pour la marque roumaine. Aujourd’hui, c’est en partie grâce aux modèles Logan, Sandero et surtout Duster que la production et les ventes de Renault (les Dacia étant badgées Renault sur de nombreux marchés) grimpent partout dans le monde.   

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Une production locale limitée

Lorsque l’on parle de groupes français, on parle de l’association de plusieurs marques qui partagent leurs usines, de nombreux éléments techniques (plateformes, moteurs, équipements…), afin de réduire le plus possible les coûts de développement et de production. On parle aussi de production sur le sol français, mais pas seulement puisque pour PSA le pourcentage des autos produites en France ne dépasse pas 28 % (32 % si l’on exclut Opel/Vauxhall), pour Renault c’est encore moins puisque seulement 23 % des autos badgées d’un losange sont produites sur le sol français.

PSA un groupe qui marche fort

Le groupe PSA vient de présenter les chiffres du premier semestre 2018. Ils sont très bons et le groupe annonce une marge opérationnelle* de 8,5 % sans Opel, avec Opel la marge décroît légèrement à 7,8 % (1,8 milliard de bénéfices courant opérationnel). Opel ayant réussi un très bon semestre et étant sorti du rouge en annonçant une marge opérationnelle de 5 % (502 millions de bénéfices courant opérationnel). Un record pour une marque qui a coûté plus de 15 milliards d’euros à son précédent propriétaire General Motors sur la période 2000-2017. En réduisant les coûts de production et en augmentant les synergies entre marques, Opel a pu sortir enfin du rouge. Et ce bon résultat devrait être amené à progresser dans les années futures, car les voitures conçues et produites en commun vont se multiplier. Au cours du premier semestre 2018, le Groupe PSA a vendu 2 181 000 véhicules (une hausse des ventes par rapport à l’an dernier de 38 %, un pourcentage important dû à l’intégration d’Opel dans le giron de PSA).

Le Groupe PSA, qu’est-ce que c’est ?

Opel et sa division Vauxhall ne sont pas les seules marques du groupe PSA. Il a tout d’abord Peugeot, une maison fondée en 1810 et qui a produit sous la dénomination “Les fils de Peugeot frères“ sa première automobile en 1891. En 1896, à la suite de disputes au sein de la famille Peugeot, Armand Peugeot fonde la Société anonyme des automobiles Peugeot qui perdure aujourd’hui. La création du groupe PSA date de 1976 après le rachat de Citroën en faillite. Bien après le rachat de Chrysler Europe en 1978 et la création de Talbot (qui va disparaître très rapidement), le groupe dévoile une nouvelle marque en 2014. Il s’agit de DS Automobiles qui intègre les DS3 et DS4 existant auparavant dans la gamme Citroën. La première “vraie“ DS est la DS5 qui arrive en 2015. C’est en 2017 que le groupe français prend les commandes d’Opel et de sa division anglaise Vauxhall en rachetant les deux marques à General Motors.

Renault, record d’immatriculation

Les chiffres du premier semestre 2018 sont connus et sont très bons également. Le groupe a vendu 2 068 000 véhicules dans le monde entier, soit une progression de +9,8 %. Un peu moins que le groupe PSA dans la même période, mais Renault peut compter sur son Alliance avec Nissan pour être à la fin de l’année le premier constructeur mondial (l’association Renault-Nissan-Mitsubishi a vendu 5,54 millions sur la première moitié de l’année 2018). La marge opérationnelle s’élève à 6,4 % à 1,91 milliard d’euros, elle a progressé depuis l’an dernier (1820 millions d’euros en 2017). Pour engranger de beaux profits, Renault peut compter sur son partenaire Nissan qui au sein de l’Alliance lui apporte une belle contribution. Sur le premier semestre 2018, elle s’affiche à 814 millions d’euros (contre 1 317 millions d’euros en 2017 du fait de l’intégration d’un produit exceptionnel de 284 millions d’euros).

Le Groupe Renault, qu’est-ce que c’est ?

Le groupe Renault se compose de diverses marques qui se sont rapprochées au fil du temps de la marque Renault fondée en 1899 par Louis Renault. En 1999, la marque au losange prend le contrôle du constructeur roumain Dacia et elle va la relancer avec la Logan en 2004 (2005 en France) avec un certain succès. Depuis l’an 2000, le groupe possède 80,1 % des actions de la marque Samsung Motors (devenue Renault Samsung Motors). Cette marque produit des automobiles en Corée du Sud. Il détient également la majorité des actions de la marque Lada-AvtoVAZ (premier constructeur russe) depuis 2014. En 2017, Renault a relancé la marque Alpine dont il était le propriétaire depuis les années soixante. La première Alpine du “renouveau“ sortie de l’usine de Dieppe est l’A110. Une berlinette qui a été vendue à 644 exemplaires au cours du premier semestre 2018. Enfin, le groupe Renault vient d’intégrer Jinbei et Huasong qui sont des marques chinoises d’utilitaires qui ont vendu 86 000 utilitaires sur les six premiers mois de l’année 2018.

Pour info, l’Alliance Renault-Nissan regroupe également les marques appartenant à Nissan : Datsun, Infiniti, Venucia (marque chinoise propriété de Nissan et Dongfeng Motors), Mitsubishi (Nissan détient 34 % des parts depuis 2016).

Groupes mondiaux

Produire en France et vendre en France c’est bien, mais vendre à l’étranger quitte à produire sur place c’est intéressant aussi. Nos deux groupes cherchent par tous les moyens à s’exporter. Peugeot avec son partenaire Dongfeng est bien implanté en Chine, mais les derniers résultats dans ce pays ne sont pas folichons. Pour Renault absent de Chine, c’est un accord également avec Dongfeng qui devrait lui permettre de doper ses ventes sur place. L’Amérique du Sud est également une destination prisée de nos deux groupes, tandis que l’Amérique du Nord est délaissée. Renault laisse faire Nissan sur place, Peugeot n’y songe même pas. Autre contrée rapportant beaucoup d’argent, l’Iran est aujourd’hui un marché à l’abandon. La menace américaine de sanctions contre les entreprises qui commerceraient avec l’Iran est redoutable et nos deux groupes vont être contraints d’abandonner ce marché porteur (442 000 véhicules ont été immatriculés par PSA en 2017, 162 000 véhicules par Renault). Mais quoi qu’il arrive, PSA et Renault vont poursuivre leurs investissements à l’étranger.

*Rapport entre le résultat d'exploitation et le chiffre d'affaires, avant impôts et charges exceptionnelles.

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