Un comportement un peu plus ludique que la Skoda Fabia et la Volkswagen Polo

La Seat Ibiza utilise toujours la plate-forme de la Skoda Fabia et de la Volkswagen Polo. Ses dimensions extérieures ne changent pas. Dans le haut de la catégorie à sa sortie, elle se situe maintenant dans la moyenne. Idem pour l’habitabilité et le coffre. Renault Clio III, Fiat Grande Punto et Peugeot 207 sont passées par là…

La partie châssis (trains, freins, direction) ne varie pas sur le modèle restylé, elle ressemble toujours à celle de ses cousines. Pour s’en différencier, le constructeur catalan mise sur un caractère un peu plus enjoué par l’intermédiaire de ce qu’il appelle le "châssis agile". Orientation logique puisque la Seat Ibiza touche une clientèle plus jeune et plus masculine que la moyenne. Il y a toutefois de grandes différences entre les multiples versions de l’Ibiza.

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En jouant sur les ressorts, amortisseurs, diamètres de barres anti-roulis, silentblocs et pneumatiques, Seat propose quatre typages différents, du plus soft sur Référence et Stylance au caractère sportif affirmé de la Cupra, en passant par un typage médian pour "la Sport", plus ferme et dynamique pour la FR. Aucun n’atteint à notre avis un compromis confort/efficacité pleinement satisfaisant, principalement en raison d’un amortissement plus ou moins déficient avec chacun des quatre typages. Avec les versions Référence et Stylance, pas de sécheresse de suspensions mais les mouvements de caisse trop amples la rendent plus sensible aux transferts de masse et la conduite y perd en précision et en facilité de contrôle en situation d’évitement par exemple. La Sport réalise le compromis le plus acceptable (la 1.4 16V 100 ch bleue "pétante" sur nos photos, ) malgré une monte en 205 /45 R16. La FR se montre certes plus efficace avec un roulis bien maîtrisé - le comportement conserve un équilibre plutôt sous-vireur, mais au prix d’un confort de suspension pris en défaut dès que le revêtement n’est plus un billard. Idem pour la Seat Cupra, mais au delà du manque de filtrage, on peut vraiment déplorer ici l’amortissement perfectible, indigne d’une vraie sportive. Il ne permet pas de rester sur la bonne trajectoire sur chaussée dégradée.

Certes les pompages sont devenus rares par rapport à la génération d’avant 2002, mais on reste loin de l’efficacité de la Renault Clio II RS par exemple. Heureusement, sa direction à assistance électro-hydraulique se montre précise, même si elle apparaît trop ferme sur les petits angles de braquage à allure modérée. Le contrôle de stabilité (ESP) de série sur FR et Cupra n’est que partiellement déconnectable. Il est disponible sur toutes les versions. Bon à très bon freinage pour toutes les versions, même celles équipées de simples tambours à l’arrière (sur les moins de 100 ch). L’ABS (avec EBV et ESBS) est de série partout.