La Suzuki Splash change beaucoup par rapport à la Wagon R+, non seulement esthétiquement, mais également pour ses dessous, et la qualité de sa tenue de route, incomparable. Elle emprunte la plateforme et les trains roulants de la Swift.

Le comportement devient sain et plutôt joueur pour un minispace, même si l’efficacité reste en retrait en comparaison de la Swift, et moins serein que celui de la Modus. Sur nos voitures d’essai, l’ESP était absent. Pour les clients, il devrait être indisponible pendant quelques mois encore. La direction à assistance électrique n’est la plus mauvaise du genre, même si elle déçoit un peu autour du point milieu. On retiendra surtout sa douceur idoine en ville et le diamètre de braquage particulièrement réduit. Le freinage ne prête pas le flanc à la critique, même si l’endurance du système mixte (disques ventilés à l’avant, tambour AR) ne sort pas de l’ordinaire. Le confort de suspension s’avère dans l’ensemble correct. Il est un cran en dessous du minispace Renault sur les grosses irrégularités de la chaussée, défaut partiellement compensé à l’arrière par une assise de banquette plus acceuillante. La Suzuki Splash offre une maigre palette de motorisations (deux à essence 1.0 ou 1.2 litre, et un Diesel 1.3 litre) et de transmissions (boîte mécanique à 5 rapports sur les trois et possibilité d’une BVA 4 sur 1.2).

Essai - Suzuki Splash : minispace enjoué

Les moteurs à essence conçus par Suzuki sont nouveaux et le moteur Diesel d’origine Fiat est maintenant produit par Suzuki dans une nouvelle usine implantée en Inde. Le petit moteur à essence de 1 litre que nous n’avons pas eu le loisir d’essayer se singularise par son bloc trois cylindres. Il offre une puissance de 48 kW (65 ch) et un couple maxi de 90 Nm perché très haut (4800 tr/mn), valeurs convenables pour la cylindrée, mais qui augure d’un piètre agrément hors de la ville. Il affiche une consommation mixte de 5 litres de carburant aux 100 km, soit 120 g de CO2 et a droit à ce titre au bonus de 700 €. Le moteur à essence 1.2 litre, quatre cylindres, revendique 63 kW (86 ch) et un couple de 114 Nm qui culmine à 4400 tours. C’est avec cet excellent moteur qui n’a pas grand-chose à envier au 1.3 litre de la Swift (92 ch et 116 Nm) que nous avons majoritairement testé la Splash en Provence. Il permet d’atteindre 175 km/h en vitesse maxi et surtout de conserver 150 km/h sur des autoroutes au relief accidenté. Les accélérations sont honorables (0 à 100 km/h en 12,3 secondes annoncées par le constructeur), mais les reprises pâtissent d’un dernier rapport trop long. Elles sont passables sur le quatrième rapport. Pourtant ces deux rapports tirent plus courts que sur la Swift 1.3 qui partage la même boîte et le même rapport de pont. Le levier est ferme, mais la sélection des rapports assez précise, à défaut d’être ultra-rapide. Suzuki annonce une consommation de carburant de 5.5 litres aux 100 km en cycle mixte et 131 g de CO2 qui ne lui permet pas d’empocher les 200 € de bonus , à un gramme près). Sur notre essai mené à un rythme bien plus élevé que la plupart des usagers, nous avons toutefois allègrement dépassé 8 l/100. Ce moteur est le seul à pouvoir disposer d’une transmission automatique à quatre vitesses, en option. Le moteur Diesel est toujours le quatre cylindres 1.3 litre d’origine Fiat au fonctionnement discret, fournissant ici une puissance maximale de 55 kW (75 ch). Un filtre à particules réduisant les émissions est disponible en option. Avec 190 Nm, soit un déficit de 30 Nm et de 10 ch par rapport au Renault Modus 1.5 dCi 85, la Suzuki Splash offre en Diesel un agrément moindre que la version médiane du Modus, d’autant qu’il manque un peu de vigueur sous 2000 tours. La vitesse maxi atteinte les 165 km/h, les accélérations sont correctes (0 à 100 km/h en 13,9 secondes) et les reprises restent acceptables en charge. La faible consommation de ce petit Diesel reste son argument majeur. Le mini sur route tourne autour de 5 l/100, et le maxi sur autoroute et en ville ne dépasse pas 8,3 litres. La moyenne oscille selon le parcours et le conducteur entre 6 et 7 l/100. L’autre intérêt de ce Diesel, c’est qu’il donne droit lui aussi au bonus de 700 € puisqu’il affiche pîle 120 g de CO2 par kilomètre. Il devrait d’ailleurs rallier à lui seul les suffrages de la moitié des acheteurs de Splash en France.