L’Outback est disponible en trois niveaux d’équipement en Diesel.

La finition d’accès « Premium » avec boîte mécanique n’a rien d’un niveau d’équipement basique puis qu’elle dispose déjà de la climatisation automatique, du hayon à commande électrique, de l’accès-démarrage sans clef, du siège conducteur à 8 réglages électriques, de la caméra de recul, et d’un système multimédia presque complet. Avec la boîte CVT Lineartronic, elle s’enrichit de la technologie de sécurité active à deux caméras et devient « Premium EyeSight » contre un supplément de 2 000 €. Ces deux « Premium » n’ont pas droit en option à la navigation GPS et au toit ouvrant, mais seulement à la sellerie cuir noir (2 100 €) et à la peinture métallisée (550 €).

Pour 3 000 € de plus, le niveau intermédiaire « Luxury » y ajoute la sellerie cuir noire, le mode X, un écran couleur de 5 pouces, le GPS et le toit ouvrant. Comme le précédent, il se dédouble avec la CVT en « Luxury EyeSight »


Le haut de gamme « Exclusive EyeSight », uniquement avec la boîte à variation continue (2 000 € au-dessus du « Luxury EyeSight »), offre en plus le choix entre cuir noir ou beige, le siège passager réglable électriquement en 8 directions et trois mémorisations pour celui du conducteur, les vitres arrière et la lunette surteintées, les roues de 18 pouces, un très bon système audio Harman Kardon et des services connectés via le système d'info-divertissement Starlink de Subaru ou par le biais de Mirror Link (qui réplique l'écran de votre smartphone sur l'écran central de 7 pouces.


Les deux propositions en essence (Luxury et Exclusive) étant équipées uniquement de la boîte Lineartronic, elles héritent de l’EyeSight. Ces deux versions 2.5 sont maintenant franchement chères avec des tarifs identiques aux Diesel équivalents (43 350 et 45 350 €), alors que l’Outback à essence précédent démarrait à 35 000 € au printemps 2013.

Le rapport prix/équipement est correct pour les trois degrés proposés, à peine moins bon que pour l’Insignia Country Tourer et soutiendra sans doute la comparaison avec la Passat 8 Alltrack qui s’annonce.


Le point higt-tech : Le troisième œil qui fait bip-bip

Le système EyeSight, donc uniquement disponible avec la boîte automatique Lineartronic, a été présenté par Subaru en 2008. Rapidement proposé au Japon puis en Amérique du Nord, il se retrouve pour la première fois en Europe avec l’Outback, dans une troisième génération améliorée par le biais de toutes nouvelles caméras qui améliorent l’angle de vision et la portée du système d’environ 40 %. Il fait appel à deux caméras situées de part et d’autre du rétroviseur intérieur et à un processeur 3 D, tandis que les autres constructeurs mobilisent un ou deux radars, voire un radar et une caméra comme Ford.

Le système détecte à l’avant les autres usagers de la route, en différenciant voiture, cycliste, moto et piéton, leur vitesse de déplacement et leur distance. Cette vision stéréo repère également les obstacles fixes et les marquages au sol. En cas de danger potentiel comme un risque de collision en amont, le système alerte le conducteur par un signal sonore et un témoin sur le tableau de bord. Si le conducteur ne réagit pas, le système peut automatiquement décider de freiner afin d’éviter la collision ou de réduire la gravité de l’impact, dans certaines conditions, notamment en ville, à l’instar du City Safety de Volvo. Ce freinage précollision se double d’une assistance au braquage qui aide le conducteur à exécuter un virage brusque pour éviter la collision.

L’EyeSight propose aussi une alerte de démarrage du véhicule de tête : une brève alarme retentit pour avertir de la circulation qui redémarre dans un trafic en accordéon -avant que l’énervé derrière vous klaxonne.

Il permet également de disposer d’une alerte sonore (et témoin clignotant) de franchissement de ligne -déconnectable- opérationnel au-dessus de 60 km/h, et de déviation de trajectoire en cas de fatigue à partir de 50 km/h si le conducteur commence à se déporter de sa voie sans activer les clignotants, ou encore d’optimiser précisément et en douceur le régulateur de vitesse actif ACC de 0 à 180 km/h (lorsqu’il détecte un véhicule en amont, sa fonction de régulation de vitesse adaptative ajuste la vitesse du véhicule pour conserver une distance prédéfinie par rapport au véhicule précédent en surveillant la distance en question et la différence de vitesse entre les deux véhicules en agissant sur le moteur, la transmission et les freins pour conserver une vitesse adaptée aux conditions de circulation).

Il peut enfin lorsque les caméras détectent un obstacle en amont, émettre plusieurs bips successifs, activer un témoin clignotant et amoindrir l’accélération d’un conducteur distrait ou maladroit qui veut reculer mais qui a placé le sélecteur sur D au lieu de R.

Nous avons tout testé sauf l’assistance au braquage, et si les bip-bip à répétition finissent par agacer en frôlant les limites -sur route fermée-, il faut reconnaître que ces aides fonctionnent plutôt finement et sont rarement prises en défaut. Subaru précise néanmoins que sa technologie EyeSight ne constitue pas une assurance tous risques fiable à 100 %, chaque situation étant particulière et surtout, les obstacles ou piétons mesurant moins d’un mètre ne peuvant pas être détectés à coup sûr.

En 2013, l’institut IIHS (Insurance Institute for Highway Safety) qui fait référence auprès des consommateurs américains a évalué les performances des systèmes de prévention de collision de 74 modèles : 7 voitures seulement ont reçu le label le plus recherché, et parmi eux, seules les Legacy et Outback ont obtenu la note maximale de 6 points. En 2015, avec des critères sévérisés, l’Outback V fait partie des 33 « Top Safety Pick+ winners », les véhicules les plus sûrs du marché américain. Ce classement corrobore celui d’Euro NCAP qui accorde 5 étoiles à l’Outback, avec des notes très équilibrées pour les quatre critères retenus par l’organisme européen.