Au grand dam des passionnés d’Alfa Romeo, la gamme du constructeur transalpin ne se compose plus que de trois modèles : la sportive 4C, la citadine Mito et la Giulietta. La berline familiale est censée mêler dynamisme et confort, mais qu’en est-il avec le plus petit moteur diesel ?

EN BREF
Version entrée de gamme diesel
à partir de 24 390 €
Dans un marché où la concurrence fait rage, Alfa Romeo n’a pas beaucoup d’armes pour se défendre et se faire une place au milieu des Audi, BMW et autres Mercedes. Le dernier modèle, en date, la 4C aussi aboutie soit-il n’est en rien un modèle de masse et les Mito et Giulietta dont c’est le rôle commencent à accuser le poids des années, malgré des restylages récents.
Apparue en 2010, la Giulietta a bénéficié d’un restyling relativement léger en fin d’année dernière avec quelques évolutions au niveau de la calandre ou des antibrouillards, mais rien de radical. Il faut dire que la belle italienne n’en avait pas vraiment un besoin flagrant en raison de ses lignes réussies peu affectées par le temps.

Tendance analogue dans l’habitacle avec des formes modernes revues en raison de l’intégration du nouveau système multimédia U-Connect avec écran 6,5 pouces, qui se révèle facile à utiliser et donc plutôt ergonomique. L’instrumentation composée de deux fûts est claire même si l’éclairage rouge de l’ordinateur de bord n’est pas des plus lisibles. Le dessin de la planche de bord est agréable. La qualité des plastiques n’est pas vraiment à la hauteur des attentes du segment premium. Des défauts déjà présents sur la version non restylée, on reste donc partiellement convaincu.

Idem concernant les aspects pratiques. Il faudra voyager léger dans cette Giulietta qui manque cruellement de rangements notamment à l’avant où les bacs de portières sont très petits. À l’arrière, l’espace aux jambes est correct sans être exceptionnel. Constat identique pour le volume de chargement avec 350 litres, une capacité dans la moyenne de la catégorie. Notre version Distinctive Business, qui représente le milieu de gamme, propose une dotation complète comprenant notamment la climatisation automatique bizone, les jantes alliage 16 pouces, le système U-connect avec navigation et écran 6,5 pouces, l’allumage automatique des phares et des essuie-glaces, la peinture métallisée, la sellerie tissu, le radar de stationnement avant et arrière ainsi que les rétroviseurs rabattables électriquement.

Habitué lors des précédents essais à disposer de motorisations essence et diesels, relativement puissantes, notre choix s’est porté pour une fois sur l’entrée de gamme diesel. 105 ch pour une berline de 4,35 m et d’un poids de 1 310 kg, on pouvait avoir quelques réserves, même si ce sont des moteurs de cette puissance, qui dans la catégorie se vendent le plus en diesel. Pourtant, au bout de quelques kilomètres, nos a priori disparaissent : avec 320 Nm de couple disponible dès 1 750 tr/min, cette Giulietta a de la pêche. Tellement surprenant qu’on en vient à se demander si on a bien entre les mains l’entrée de gamme diesel. Il faut dire que, à puissance égale, son couple est largement supérieur aux autres moteurs de la concurrence. Ainsi, comptez 240 Nm pour la Renault Mégane dCi 110 ch ou même 300 Nm pour la toute dernière Peugeot 308 BlueHDi 120 ch. Cela ressent sur la conduite. Sans être un foudre de guerre, la Giulietta répond facilement à la moindre sollicitation. C’est d’autant plus vrai si vous activez le mode « Dynamic » du système DNA (comportant aussi les modes Normal et All Weather) qui rend la réponse de l’accélérateur plus directe, change l’affichage de l’ordinateur de bord et durcit la direction. Tout cela donne indéniablement une touche de dynamisme supplémentaire particulièrement agréable, d’autant plus que la boîte de vitesses est bien guidée. Le plaisir de conduite s’en trouve renforcé et cela tombe bien car c’est l’une des marques de fabrique du constructeur. Effet pervers de ce côté joueur, la consommation établie sur notre essai : aux environs de 7,0 l/100 km. Dommage également que le sixième rapport soit aussi long, ce qui le cantonne à un usage majoritairement autoroutier.

Le comportement est aussi convaincant avec une excellente motricité liée à la présence du différentiel Q2. La direction est bien calibrée avec une bonne consistance, une grande précision ; le tout avec un amortissement efficace. Seul bémol : les dossiers de sièges un peu trop durs grèvent le confort. Face à la concurrence, la Giulietta se débrouille donc bien, mieux que certaines berlines généralistes (la Peugeot 308 exceptée) mais doit toutefois s’incliner face à une BMW Série 1 plus joueuse ou une Audi A3 plus rigoureuse.
Déposer un commentaire
Lire les commentaires
Alerte de modération
Alerte de modération
Par §Roc163SP
On résume, peu de rangement, des sièges pas confortables et une qualité des matériaux intérieur pas au top.
Tous ca dans une caisse qui vient d'être remise au goût du jour.
Passez votre chemin messieurs dames
Par infinity05
Elle a quand meme sacrément plus de charme qu'une megane ou 308
Par avantime78
en bref, cette Alfa ne fait pas mieux que bien des concurentes et même certaines généralistes, sur tous les points "mesurables" sauf sur le couple et la présence d'un différentiel Q2.
Donc à moins d'être très attaché à la marque ou au design réussi de cette Alfa, il vaut mieux y réfléchir à deux fois avant de signer.
Par abasc
En réponse à §Roc163SP
On résume, peu de rangement, des sièges pas confortables et une qualité des matériaux intérieur pas au top.
Tous ca dans une caisse qui vient d'être remise au goût du jour.
Passez votre chemin messieurs dames
Peu de rangements ? Ce n'est pas un défaut qu'on retrouve uniquement chez Alfa ...
Des sièges pas confortables ? Pourtant, les sièges de la Giulietta sont probablement les mieux dessinés du segment ...
Qualité intérieure pas au top ? Elle a bien progressé lors du restylage.
La Giulietta est une excellente alternative aux Premiums
Par PROKIA
En réponse à infinity05
Elle a quand meme sacrément plus de charme qu'une megane ou 308
totalement d'accord avec toi et j'irais même plus loin, pour moi les alfa sont les plus belles voitures, je n'en achèterai vu la quantité de défautssssss mais le design miaaam! en fait selon mes gouts, la voiture idéale serait une honda avec une carrosserie d'alfa roméo...
Par roc et gravillon
Sans doute quelques qualités à faire valoir, à commencer par l'originalité.
Mais bon.... décote XXL à intégrer, et tarifs pas spécialement attractifs au départ.
Et puis ce volant... celui qui l'a dessiné et l'autre qui l'a validé ont ils conscience qu'Alfa est avant tout une marque avec un ADN empreint de sportivité ?
Par Franck-L
Voiture que j'ai découvert ce printemps au hasard d'une location sur 2 jours. J'ai été vraiment séduit par la direction et le train av. précis, vifs et par le couple moteur de ce petit 1.6 L. Les 3 conjugués procurent un vrai plaisir de conduire dès qu'on sort d'une autoroute, d'ailleurs on aimerait bien un peu + d'allonge moteur (ca existe dans la gamme) La Guiletta est un peu à l'opposé d'une Mégane 1.5 DCi (grand classique des flottes des loueurs) qui fait tout bien en confort et silence mais sans aucun fun.
L'intérieur ne m'a pas choqué, plutot original, moins bien que ma Lexus bien sur mais nettement au dessus de la Clio 4 de ma femme.
J'ai regretté ne pas pouvoir ranger une bouteille d'eau d'1 L (mais y a des 50 cl dans tous les supermarchés :) ) et un moteur assez bruyant quand on s'en sert un peu trop haut dans les tours. C'est très supportable au quotidien mais le chassis/ train av. incite à plus se servir de toute la plage du compte tours que sur une Mégane...
Sinon ça s'achète à -33% chez n'importe quel mandataire (comme une Mégane finalement...) ou encore d'occase bien moins chère que la Renault et sans grand risque, les défauts ont surtout concerné les 1ers modèles comme souvent chez Alfa.
Par lapoutre45
Roc a réussit à faire sortir abasc de sa caverne, bravo !
Bon malheureusement, ces mois de méditation ne l'ont pas changé...
J'ai toujours apprécié cette alfa, pour son dessin et ses qualités routières.
Mais le rapport qualité-prix est plutot mauvais, et la concurrence fait bien souvent mieux... pour moins cher...
Par Whealer
J'ai fait 120000kms en 1 an et demi avec une jtd 140 ch Selective, et aucun souci mécanique.
C'est une voiture vraiment attachante, surtout sur parcours sinueux.
La finition est très correcte, les ajustements un peu moins, mais rien de grave. Les portières sonnent un peu creux à la fermeture, mais rien de rédhibitoire.
Les sièges maintiennent bien en conduite dynamique, et ne sont pas plus fermes qu'une Golf.
Les seuls points négatifs sont le système stop/start qui met parfois du temps à se réveiller, la réception radio parfois difficile, et l'usure des pneus AV (30000kms en conduite dynamique).
Une voiture à envisager en occasion, car un peu chère en neuf, et les concurrentes plus récentes font mieux.
Mais quel plaisir de conduite, et quelle ligne...
Par eutha
L'avantage de la décote c'est que en occasion on peut trouver son bonheur pour pas cher. Perso je viens d'acheter une Giulietta Multiair 170cv et c'est un vrai plaisir à conduire. Alors oui on est pas sur du prenium allemand mais on ne peut pas tout avoir à ce prix.
La voiture est très confortable (même avec le pack sport 17) et le système DNA sur ce "petit" moteur essence est remarquable.
Et au moins on sort un peu du flot de Mégane, 308 et autre A3
Déposer un commentaire