En bref :

Citadine de 3,71 m de long

Moteurs 3 cylindres 71 et 80 ch

Prix à partir de 9 690 €

Présentée au Mondial de Paris l'année dernière et baptisée Mirage, la dernière citadine de Mitsubishi a dû en catastrophe changer de patronyme, pour d'obscures raisons de propriété intellectuelle. Elle s'appellera donc Mirage partout dans le monde, sauf en Europe, où elle adopte un nom déjà connu du public, celui de l'ancien monospace compact de la gamme : Space Star.

Et Mitsubishi de nous expliquer que si sa dernière née ne fait manifestement plus partie de cette catégorie, elle en reprend les fondamentaux, à savoir offrir un espace maximal, dans un gabarit minimal, promesse dont nous verrons plus loin si elle est tenue.

L'esthétique répond à des contraintes aérodynamiques
L'esthétique répond à des contraintes aérodynamiques
Les places arrière sont très spacieuses pour 2 adultes
Les places arrière sont très spacieuses pour 2 adultes


La nouvelle Space Star est donc une citadine, qu'il est déjà difficile de classer. Un peu à la manière d'une Nissan Micra ou d'une Suzuki Swift, ses 3,71 m de longueur nous font hésiter. Est-ce une "grande minicitadine", ou bien une "petite citadine polyvalente", si ce n'est la plus petite ? Son constructeur penche pour la deuxième solution. Nous serons moins catégoriques, et la comparerons avec des représentantes de l'une comme de l'autre.


Esthétiquement, il est bien clair qu'elle ne fera pas tourner les têtes. Sa plastique est quelconque, et si le joli rouge de notre version d'essai lui allait mieux que le "vert pop" de l'exemplaire du salon, il n'a pas réussi à la rendre sexy. Cela dit cette sobriété des lignes a un unique but : améliorer l'aérodynamique. Avec succès puisque la Space Star revendique un Cx de 0,27, ce qui est un record pour une voiture aussi courte. Une pénétration dans l'air efficace donc, grâce également à des voies de largeur différentes (plus large à l'avant qu'à l'arrière, ce qui donne une forme de goutte d'eau), des enjoliveurs ultra-plats, ou un pavillon dont l'angle de chute se fait plus raide derrière la tête des passagers arrière. Le tout au bénéfice de la consommation au final. Le capot est court et haut, pour garantie une bonne protection en cas de choc avec un piéton. Les flancs sont un exemple de la technique du "tension effect", à savoir utiliser le style pour créer de la rigidité. Ils sont donc doublement nervurés, ce qui les rend plus résistants et permet d'éviter de recourir à des renforts internes.


Autre caractéristique majeure de la Space Star, son poids. Il est compris entre 845 kg et 865 kg selon les moteurs et équipements. Une valeur que l'on n'avait plus rencontrée sur une voiture de cette taille depuis… les Peugeot 106 ou Citroën Saxo par exemple !

Il faut dire que l'auto repose sur une toute nouvelle plateforme, baptisée "Global Small", allégée de 120 kg par rapport à la Colt (certes plus grande). La caisse est plus légère de 40 kg grâce à l'emploi d'aciers à haute limite d'élasticité, le châssis perd lui aussi 40 kg (gain au niveau des suspensions, du système de freinage), tout comme les tout nouveaux moteurs 3 cylindres. Encore une fois, la consommation et les émissions s'en ressentiront positivement, évidemment.


Un habitacle sobre et spacieux

Essai - Mitsubishi Space Star : cherche sa place au soleil

Passons les portes, pour pénétrer dans un intérieur où la sobriété est également de mise. La planche de bord offre un dessin des plus classique. Elle peut, à partir du deuxième niveau de finition, adopter un revêtement bi-ton, qui égaye cependant un peu l'ambiance. Mais ce n'est toujours pas la fête. Par contre l'ergonomie est d'une simplicité enfantine, tout est à portée de main. On sera juste surpris de trouver, sur le haut de gamme, le bouton de démarrage sans clé à gauche du volant. Les tirettes du système de chauffage et de recyclage d'air nous ramènent également à une autre époque, mais sont finalement tout aussi efficaces que les contrôleurs ronds auxquels nous sommes désormais habitués, et que l'on retrouve d'ailleurs avec la clim auto du haut de gamme.

Les matériaux utilisés sont de qualité très moyenne. Les plastiques sont durs, sonnent creux, mais les assemblages sont sans reproche. Pour résumer, la qualité perçue est moyenne, mais la qualité réelle va certainement s'avérer très correcte dans le temps. Une VW Up! présente beaucoup mieux, les citadines polyvalentes type 208 ou Polo aussi, mais la Micra par exemple, ne fait pas beaucoup plus cossu à ce chapitre.


Essai - Mitsubishi Space Star : cherche sa place au soleil

Le point fort de cet intérieur, et qui ne fait pas mentir le nom de Space Star, est son habitabilité. Force est de reconnaître que malgré le gabarit contenu, l'espace dévolu aux passagers est respectable. Aucun souci à l'avant, où l'on dispose même de réglages de grande amplitude des sièges. Et à l'arrière, l'espace aux jambes est étonnant. Siège conducteur réglé pour un conducteur de taille moyenne, il reste de l'espace aux genoux à un passager adulte. Et la garde au toit est suffisante jusqu'à 1,85 m. Par contre si l'on sera à l'aise à 4, un cinquième passager sera de trop, c'est la largeur qui coince.

Abordons enfin le volume de coffre. Avec 235 litres, il boxe plus dans la catégorie des minicitadines que celle des polyvalentes, qui tournent plus aujourd'hui autour de 280 litres. Mais il restera suffisant pour la plupart des usages citadins. La banquette rabattue (dossier uniquement), on arrive à un volume de 912 litres.