Mercedes a depuis toujours fait de sa Classe S une vitrine technologique. Aujourd'hui, avec cette dernière génération, la septième à porter ce nom, la marque nous annoncerait presque la meilleure voiture du monde… Un essai dans le sud de la France va nous permettre de vous faire découvrir les secrets qui se cachent effectivement sous cette robe très statutaire.

Même si elle ne porte le nom de Classe S que depuis 1972, la plus luxueuse des Mercedes fait figure de vitrine du savoir-faire de la marque depuis les années 50. Elle a toujours inauguré des équipements inédits, des technologies de pointe ou des éléments de sécurité avant-gardistes comme les airbags, les prétensionneurs de ceinture ou l'ESP par exemple.
Et cette dernière venue ne compte pas déroger à la règle, tout comme elle compte venir servir désormais d'alternative aux défuntes Maybach, et bien vivantes Bentley ou Rolls-Royce. Une ambition qui peut sembler démesurée, mais qui est assortie, nous allons le voir, de moyens à la hauteur.
Attardons-nous déjà sur le gabarit et l'esthétique de ce porte-étendard. La dernière Classe S a encore grandi de 2 cm en longueur, de 3 cm en largeur, et de 1 cm en hauteur. Ce qui porte la longueur à 5,11 m pour la version courte et 5,25 pour la version "Limousine". La largeur pointe à 1,90 m et la hauteur à 1,49 m. L'empattement reste par contre identique. Le poids, de son côté, malgré l'augmentation du gabarit, diminue un peu (entre – 15 et – 95 kg par rapport à l'ancienne).
Esthétiquement, elle évolue assez notablement par rapport à sa devancière. Cela dit, on retrouve tout ce qui fait de la Classe S une grande berline statutaire, à commencer par une (très) large calandre chromée. On note de suite des feux entièrement à LED, à l'avant comme à l'arrière. On apprendra à ce propos que la Classe S est la première voiture au monde à ne plus utiliser aucune ampoule à incandescence, que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur…
Le profil est assez musclé et dynamisé par une ligne de caisse descendante et des surfaces concaves et convexes. La ligne de toit descend plus en pente douce qu'auparavant, afin d'améliorer le coefficient de pénétration dans l'air, qui est le meilleur de sa catégorie (Cx de 0,24).
La poupe quant à elle évoque assez ostensiblement celle de feu les Maybach, surtout dans le dessin de la lunette et de la malle de coffre, ainsi que dans les proportions générales.
Le tout forme un ensemble imposant, et finalement plus sympa à regarder en vrai qu'en photos. Reste qu'on a affaire à un gros bébé, assez joufflu quand même.
Un habitacle impressionnant de qualité
À l’intérieur, on constate que la qualité des matériaux, de présentation, de finition, d'assemblage a encore fait un bond. Tout est simplement parfait. Certes les moquettes ne sont pas aussi épaisses que chez Bentley, les possibilités de personnalisation pas aussi nombreuses que chez Rolls-Royce, mais par exemple avec l'option cuir Nappa étendu (planche de bord, accoudoirs, contre-portes, 7 700 €) à motifs en losanges, surpiqué, la perception de luxe est réelle. L'entrée de gamme est moins impressionnante mais reste de très haut niveau, pour repasser en terme de qualité perçue au-dessus d'Audi et BMW, qui devront ramer pour faire aussi bien.

Par ailleurs, Mercedes marie le classique et le moderne, en proposant en guise de combiné d'instrumentation 2 écrans de 31 cm de diagonale. Le premier en face du conducteur affiche les informations relatives à la conduite et peut reprendre en son centre les infos du système de navigation, du multimédia ou de l'ordinateur de bord. Le deuxième affiche les informations du système multimédia (GPS 3D, sono, réglages de climatisation, réglages des sièges, des couleurs d'ambiance, des massages, des applications internet, etc.). Le mariage des deux mondes peut surprendre mais est en tout cas très lisible et l'ergonomie, bien pensée, permet malgré la complexité et le nombre impressionnant de fonctions, de rester simple pour l'utilisateur. Un peu comme un iPhone en somme…
Des motorisations plus économes
Pour mouvoir ce chérubin, Mercedes propose au lancement un diesel, le S350 Bluetec, un V6 de 258 ch et 620 Nm (0 à 100 en 6,8 s), annoncé pour 5,5 litres aux 100 km et 146 grammes de CO2 (- 11 % de rejets, 400 € de malus). Il fera le gros des ventes en France. Il est accompagné par un S400 Hybrid, un V6 essence de 306 ch, couplé à un moteur électrique de 27 ch (370 Nm, 0 à 100 en 6,8 s). Il est annoncé pour minimum 6,3 litres en mixte et 147 grammes de CO2 (- 22 % de rejets, 400 € de malus). Ainsi motorisée la Classe S peut réaliser ses manœuvres en 100 % électrique, démarrer et rouler à faible charge en 100 % électrique également et garder sa vitesse de croisière sur autoroute uniquement grâce aux batteries.
Enfin on pourra compter sur un V8 biturbo de 455 ch (700 Nm, 0 à 100 en 4,8 s), le S500, annoncé à 8,6 litres aux 100 km et 199 g de CO2 par km au minimum (- 9 % de rejets, 5 000 € de malus). Tous ces chiffres valent pour des modèles équipés de jantes en 18 pouces (19 pouces pour la S500).
On évoquera en coup de vent la future version S63 AMG, forte d'un 5,5 l V8 biturbo de 585 ch, qui permettra d'expédier le 0 à 100 km/h en 4,4 secondes.
Sachez aussi que la Classe S peut enfin recevoir le système de transmission intégral 4Matic, sur la S500 uniquement.
Un équipement technologique de pointe digne d'un Airbus
Enfin, concernant la promesse de Mercedes en terme de technologie, on est effectivement servi avec une liste de fonctions de série ou en option qui donne le tournis. Voyez en page équipement pour plus de détails mais citons ici tout de même le Distronic Plus avec fonction de pilotage presque automatique dans les embouteillages (accélération, freinage, maintien au milieu de la voie de circulation), la suspension Magic Body Control, qui, grâce à une caméra, scanne la route et adapte en conséquence la fermeté de la suspension, la caméra de vision nocturne à détection de piéton et fonction spotlight (qui envoie des flashs aux piétons en cas de danger, mais pas aux animaux !), et des équipements plus connus mais toujours impressionnants comme les airbags de ceinture arrière, les systèmes Pre-Safe de freinage automatique et de préparations des occupants à l'impact, le WiFi en série à bord, les sièges chauffants, ventilés et massants selon la technique des pierres chaudes, les sièges arrière First Class inclinables à 43,5°, massants également, les 7 coloris de lumière d'ambiance à LED, etc., etc., n'en jetez plus ! Tout ce qui existe aujourd'hui sur la planète automobile est en série ou en option sur cette Classe S.

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Par Anonyme
Le jour où le losange arrivera à sortir un tel véhicule... Bravo Mercedes! Vive les allemandes!
Par vroum le retour
Finalement on s'habitue pas trop mal à ce design à part l'horrible volant.
La Classe S est et restera la référence dans cette catégorie. Bien évidemment elle n'a pas l'aura d'une RR et la clientèle n'est sans doute pas la même.
Il y a quand même quelques mesquinerie d'équipements tel que les sièges avant ou arrière massants (qui sont de série sur des véhicules bien plus roturiers), le système de vision nocturne avec détection piéton (idem), les caméras 360° (là c'est bien pire car un Quashquai en dispose).
Question à monsieur Caillot: il parait qu'à l'arrière on dispose de 2 télécommandes (une pour les sièges massants et une autre pour le multimédia)? Est-ce le cas? Si oui une meilleure intégration dans l'accoudoir par exemple, ou bien à travers d'une application smartphone, aurait été bien pensé je trouve.
Sinon merci comme toujours à Mr Caillot pour ces essais complets et toujours bien senti. Certains comme Bataille devraient s'en inspirer.
Par Anonyme
du lourd !
Par Anonyme
Hum... Mettre seulement 15.9/20 pour dire que c'est l'A380 de l'automobile c'est très mal noté. Pour moi, j'aurais mit un bon 17 voir même 18.5/20. Son seul défaut serait son style extérieur que je n'aime pas trop. J'en ai vu une samedi soir à Vincennes, elle paraît un peu trop prétentieuse mais ce n'est que mon avis. Sinon excellente voiture !
Par lapoutre45
Le summum de l'automobile !
Pourtant le design intérieur me rebute...
Une fois de plus, Monsieur Cailliot, je ne comprends pas votre système de notation!
Vous comparez plusieurs critères au sein d'une même catégorie, en l'occurence les limousines, nous l'avons compris.
Quelques exemples:
"Aibags" = 4.5/5 alors que c'est la berline qui en a le plus au monde?
"Prix d'achat" = 3/5 dans votre article il est stipulé que c'est le meilleur rapport qualité/prix
Bref, quand je vois une Golf 7, qui ne se démarque objectivement pas (chiffres à l'appui!) de la concurrence arriver à 18/20, je ne conçois pas voir cette Classe S, qui surpasse (de très loin!) la concurrence arriver à une note aussi basse.
Suis trop pragmatique ou cartésien ?
Peut-être, mais j'aime que les choses soient claires et objectives.
Par Anonyme
une megane rs la poutre
Par Anonyme
une golf 7 et mieux fini pour moin chére
Par Anonyme
En réponse à
Par Anonyme le 23 Septembre 2013 à 15h06
C'est bien il faut partir maintenant...
Par Anonyme
Par Anonyme
Non mais allo quoi le type il roule dans la meilleur voiture du monde et il a des caches moteurs en plastique quoi non mais allooo quoi
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