Essai - Renault Scenic II : que le roi demeure

Le précurseur avait bien quelques défauts notoires, mais son antériorité lui a valu une notoriété enviable, une rente de situation en quelque sorte, comme en attestent ses chiffres. Le nouveau se devait toutefois d’y remédier. Ce qui est fait avec beaucoup de sérieux et d’application, sans exclure un petit brin de fantaisie.

Nouveau : un bloc digital

L’immense pare-brise (1,40 m2) dont les montants ne gênent pas pour une fois la visibilité surplombe une planche de bord bi-ton plus typée monospace. Le bloc à instrument traditionnel devient digital (avec un compte-tours riquiqui) et migre vers le centre de la planche de bord à la vu de tous. Le levier de vitesses lévite du plancher vers l’originale façade des commandes audio et climatisation qui tient lieu de console centrale. L’adoption du frein automatique de parking libère l’espace entre les sièges avant à partir de l’exécution médiane Confort. Il peut être comblé par un rangement central coulissant sur rails à verrouillage électrique (série sur Luxe) avec un bac de 12 litres avant et un autre de 3 litres à portée de mains des passagers arrière. Il est surmonté de deux accoudoirs à trois positions.

Toujours, de nombreux petits espaces

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Les petits espaces, trappes et tiroirs pour caser de menus objets, nombreux et à la contenance parfois appréciable comme pour la profonde boîte à gants réfrigérée de 17 litres (record du Picasso battu de deux litres!) sont une fois encore à l’honneur. Au total, le Scénic II revendique 91 litres de petits rangements, contre 72 litres pour l’ancien.

Des commandes ergonomiques

Les nouvelles commandes au volant plus courtes demandent un petit temps d’adaptation, mais soulignent une véritable recherche ergonomique. Elle touche également la position de conduite, point noir pour beaucoup de l’ancien Scénic, sauf les amateurs de camionnette. Totalement revue, elle devient reposante pour tous les gabarits, entre l’angle du coup de pied aux pédales plus ouvert qui tétanisaient certains dans les embouteillages et l’implantation de la direction plus verticale. La colonne gagne un réglage en profondeur (en plus de celui en hauteur).

Le volant trop horizontal

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Unique reproche, le volant reste un brin trop horizontal si on n’abaisse pas la colonne au maximum, et dans ce cas, il frôle les cuisses même avec le réglage de hauteur d’assise au mini. Bon, on ne va pas se plaindre, tant le progrès est flagrant. Bons sièges également, même les deux latéraux arrière (sur glissières à partir de Confort), celui du milieu toujours plus étroit (coulissant dès base) convenant plutôt à un enfant. L’efficace et discrète climatisation se retrouve de série pratiquement partout, à l’exception des versions "base" Authentique, manuelle en Pack et automatique sur les trois autres finitions.

Essai - Renault Scenic II : que le roi demeure

A côté du poste de conduite, le progrès le plus remarquable en matière de confort concerne la chasse aux bruits (aérodynamiques, moteur et roulements). On n’en a pas cru nos oreilles quand le constructeur a annoncé un gain de 3 décibels (correspondant à une diminution de moitié du bruit), mais il ne vaut que sur les hautes fréquences. On n’est pas encore à bord d’une Lexus, mais le Scénic passe effectivement des élèves turbulents et bruyants au rang des plus sages. Difficile d’annoncer qu’il est devenu le mieux insonorisé de tous sans comparaison directe, même si c’est bien l’impression qu’il nous a laissé subjectivement, avec cependant un léger bémol à propos du 1.5 dCi.

Bien évidemment, tous les ingrédients pour une sécurité passive exemplaire sont là, et Renault vise les 5 étoiles aux tests d’Euro-NCAP, comme pour la Mégane II . Ce serait une première parmi les monospaces compacts.