Les essence

Essai - Renault Scenic II : que le roi demeure

Au lancement, Renault propose déjà pas moins de cinq mécaniques, deux à gazole et trois à essence. Parmi ces dernières, trône en haut de la hiérarchie, le 2 litres de la Mégane II (le 2.0T d’origine Vel Satis débarrassé du turbo). Il ne sort pas du lot dans sa classe de cylindrée et de puissance malgré l’apport d’une boîte 6 vitesses agréable. Finalement, il creuse un faible écart avec l’excellent 1.6 16V 115 ch fort de 152 Nm (110 ch et 148 Nm sur l’ancien Scénic) accolé à une boîte 5 rapports, qui soutient pratiquement la comparaison face au chrono avec le 1.8 16V de la Picasso.

Plus sobre que ce dernier, le Scénic 1.6 16V tourne autour de 9 l/100 en consommation moyenne, soit environ 1,6 litre de moins que le 2.0 16V. La véritable raison d’être du 2 litres à notre sens apparaîtra dans quelques mois quand il sera associé à la boîte de vitesses automatique. A défaut de l’extraordinaire boîte DSG qui démode les transmissions automatiques, manuelles et robotisées et qui constitue un des atouts majeurs du Touran, la Proactive à commande impulsionnelle (une vraie auto-adaptative, identique à l’Autoactive du Picasso 2.0 16V) fait partie des meilleures automatiques du marché. Plus tard encore, elle équipera le 1.6 16V et le 1.5 dCi.

Essai - Renault Scenic II : que le roi demeure

En motorisation de base, on retrouvera bientôt le 1.4 16V 98 ch qui offrait des prestations modestes mais acceptables sur l’ancien Scénic. Nous ne l’avons pas essayé sous le capot du nouveau, mais en raison de la prise de poids entre les deux générations d’une centaine de kilos et des valeurs aérodynamiques dégradées, on pronostique sans gros risque d’erreur une sous-motorisation manifeste, même s’il délivre 90 % de son couple maxi (127 Nm) de 2 000 à 5750 tr/min. A éviter d’autant plus que la consommation semble comparable ou à peine inférieure à la 1.6 16V (environ 9 l/100 km, certainement plus élevée si on cravache un tant soit peu sa monture) et le prix d’achat à peine moins élevé.

Les diesels

Essai - Renault Scenic II : que le roi demeure

En Diesel, crucial en France où plus de 75 % des monospaces compacts vendus en 2002 roulent au gazole, la motorisation de base prête moins le flanc à la critique. Il s’agit du récent 1.5 dCi 80 ch à injection directe et common rail. Ce petit moteur à rampe commune sphérique compacte et à pilotage individuel de chaque injecteur, délivre près de 185 Nm sur une large plage et se montre vaillant dès les bas régimes. Il procure un agrément proche de la 1.4 16V grâce à des reprises au moins équivalentes malgré une certaine rugosité en charge et des accélérations un brin plus timides. La récompense à la patience du conducteur est à la pompe, avec 6,8 l/100 km et des extrêmes entre 5 et 8,5 litres. Ce moteur sera proposé en variante 100 ch au début de l’an prochain. Avec un peu plus de 200 Nm, il devrait permettre un rapport performances/consommation particulièrement alléchant. Face au Touran 1.9 TDi 100 ch fort de 250 Nm, il devrait procurer un agrément supérieur sachant que le VW accuse au bas mot 1 498 kg sur la bascule (soit 150 de plus que le dCi 100).

Essai - Renault Scenic II : que le roi demeure

Le 1.9 dCi 120 ch emprunté à Mégane II et Laguna II constitue pour l’instant le haut de gamme en diesel. Il s’avère encore plus costaud ici avec un couple augmenté (300 Nm au lieu de 270 Nm au même régime de 2 000 tr/min.). Par ailleurs vif et discret, ce moteur est une vraie réussite. Il est accouplé à la boîte de vitesses manuelle à six rapports de la 2.0 16V, bien étagée en vue d’une utilisation autoroutière (6e longue qui tire à plus de 51 km/h à 1000 tr/min). Elle fait preuve d’une bonne rapidité, avec un levier précis et une consistance parfaite. Sobre, le Scénic 1.9 dCi 120 ch a affiché une consommation moyenne de 8,1 l/100 km durant notre essai.

Dans quelques mois, il sera sans doute secondé par une version 140 ch comme sur la Mégane II, afin de ne pas laisser le Touran 2.0 TDi seul devant.

Enfin, une option pneu Pax Michelin sera prochainement reconduite, laissant la place de la grosse roue de secours (195/65 R 15 au minimum) à un rangement sous le plancher de coffre d’une centaine de litres, ou bien à un réservoir torique pour le GPL. Oui, une intéressante version bicarburation à injection du sur base 1.6 16V sera à nouveau bel et bien proposée l’an prochain.