Lancée en 1989 aux Etats-Unis, la « division luxe » de Nissan n’a découvert le vieux continent qu’à la fin 2008. En attendant l’arrivée de motorisations diesel et hybrides dans sa gamme qui comprend berline, coupé et 4x4, elle évolue à l’ombre des constructeurs allemands qui l’inspirent directement. Annoncée pour septembre, la commercialisation d’un porte-drapeau comme la G37 Cabrio procède de cette démarche visant à sortir de l’anonymat. Après le savoir-faire, vient donc le temps du faire-savoir.

Coup de crayon

Essai - Infiniti G37 Cabrio : good vibrations

Directement dérivé du coupé G37 essayé à l’automne dernier, le cabriolet en reprend la ligne générale et les proportions, même s’il dispose d’éléments de carrosserie spécifiques à partir du montant de pare-brise. Un bon point pour la ligne, élancée, qui n’est pas affectée par l’espace nécessaire au rangement du toit rigide rétractable, lequel a le bon goût de se plier en trois parties. La G37 Cabrio évite donc le piège du porte-à-faux arrière démesuré et du regrettable effet « sac à dos » qui affecte nombre de ses congénères à toit rigide. Reposant sur des jantes de 18 pouces - notre modèle d’essai disposait de la monte 19 pouces optionnelle - elle revendique une certaine sportivité, laquelle a semblé faire son effet sur nombre de passants dans l’agglomération de Los Angeles où s’est déroulée notre prise en main. Performance d’autant plus méritoire que les belles voitures ne manquent pas dans la région. La remarque est d’ailleurs valable aussi bien toit fermé que toit ouvert, opération qui prend une quinzaine de secondes.

Coup de boule

Essai - Infiniti G37 Cabrio : good vibrations

La bonne impression extérieure se confirme à bord, avec un équipement de série plutôt généreux, ainsi que l’illustre la présence d’une caméra de recul dont l’image s’affiche dans le large écran de la console centrale. Difficile de rater ses créneaux avec un système aussi bien conçu. En revanche, il faudra recourir au catalogue des options pour disposer du GPS à écran couleur tactile, lequel s’accompagne d’un système multimédia avec disque dur de 40 Go, connexion iPod et possibilité de lecture de DVD.

Essai - Infiniti G37 Cabrio : good vibrations

Autre option intéressante, l’installation hi-fi Bose à 13 HP, dont quatre sont intégrés aux appuie-tête, qui adapte les paramètres sonores à l’allure adoptée et à l’ouverture (ou non) du toit. Voilà pour le côté « bling-bling » de l’engin, qui par ailleurs offre d’office la sellerie cuir. Seul bémol, mais de taille, l’aspect bien quelconque de certains matériaux employés pour la planche de bord, et que vient souligner l’intégration assez peu soignée (du point de vue du design, pas de la finition) de nombreux boutons. On attend mieux d’une marque « premium », surtout dans une catégorie aussi disputée : la G37 Cabrio se frotte en effet à la BMW série 3 Cabriolet, on l’a dit plus haut, mais aussi à l’Audi A5 Cabriolet, sacrée référence en terme d’apparences intérieures.

Coup pour coût

Essai - Infiniti G37 Cabrio : good vibrations
Essai - Infiniti G37 Cabrio : good vibrations

Les aspects pratiques ne revêtent qu’une importance secondaire sur un cabriolet, et cette G37 Cabrio ne déroge pas à la règle. Mais tout même. Le volume de coffre culmine à 333 dm3 toit fermé, pour se rétrécir à 70 dm3 toit ouvert. Une sorte de grosse boîte à gants, donc. Pas idéal pour un départ en vacances, à moins de recourir aux places arrière pour caser des bagages. Une banquette qui, soit dit en passant, n’accueillera agréablement que de petits gabarits. Sur tous ces plans, la 335i se montre plus généreuse. La G37 Cabrio se rattrape sur plan financier, avec des tarifs qui s'échelonnent de 52 600 à 56 200 euros. Un bon rapport prix/prestation, donc. Et pour la marque, de quoi espérer se faire une place au soleil.

Copyright photos : Cyril de Plater