L’avis des automobilistes

Au milieu des années quatre-vingt-dix, le taux de diésélisation des petites polyvalentes atteignait seulement 11,5 % en Europe, moitié moins au bas mot que pour les deux catégories au-dessus (moyennes et familiales). Les Français étaient à l’époque les plus gros amateurs de petites polyvalentes à moteur diesel, cette motorisation concernant 26 % des immatriculations du segment. Ainsi, la France représentait plus de 48 % des immatriculations de petites diesels en Europe. Ce sont sans doute les acheteurs étrangers qui ont raison si on observe les indices de satisfaction clientèle relevés entre 1990 et 1997 auprès des propriétaires français et ceux d’autres pays européens, où la faible différence de prix des carburants n’influence guère le jugement : ils penchent quasi systématiquement en faveur des versions à essence pour les modèles du segment B (petites polyvalentes, dans le jargon du marketing automobile).

Globalement, à la question : "Regrettez-vous votre achat au bout de deux ans d’utilisation ?", les conducteurs de petites à moteur essence répondent "non" à plus de 70 % tandis que ceux de petites diesels paraissent plus réservés, avec moins de 65 % ; dans la catégorie des moyennes, type 306 ou Golf, on note une belle égalité entre les deux énergies, avec 73 % à l’indice de satisfaction.

Sans en tirer de conclusion hâtive, voilà un indice qui ne plaide pas en faveur des diesels de la précédente génération ! Avec les moteurs les plus récents qui ont fait un réel bond en avant grâce à l’injection directe et à la rampe commune, le jugement des utilisateurs pourrait cependant se modifier.