Le marketing, la communication, tout pousse à rapprocher la 208 de la mythique 205 comme une tentative «  à la Coué » cherchant à convoquer dans l'urgence les esprits malins de l'époque, ceux qui ont fait de la 205, le modèle qui a sauvé la marque. Mais en 2013, après une année de commercialisation, la 208 n'engendre pas les mêmes chiffres de vente et les objectifs ne sont pas atteints.


Selon les données publiées par le site des Echos, la 208 s'est vendue depuis son lancement au mois de mars 2012 à 220 800 exemplaires loin des 265 000 exemplaires attendus. De même, les 39 000 ventes sur les premiers mois de 2013 montrent que Peugeot aura bien du mal à approcher les 500 000 ventes européennes qu'elle visait sur l'ensemble de l'année, et ce malgré le fait que toutes les versions soient désormais disponibles au catalogue.

Pire, la Peugeot 208 n'est pas non plus parvenue à reconquérir la place de numéro 1 du segment et ne se classe que 3eme durant le second semestre de 2012 derrière la Ford Fiesta et la VW Polo. Et si début 2013, elle est parvenue à doubler la Fiesta, elle a été dépassée dans le même temps par sa plus grande rivale, la nouvelle Renault Clio selon les chiffres JATO.

La 208 rate ses objectifs, elle ne sauvera pas Peugeot

On ne peut toutefois pas parler d'échec mais il y a simplement que la 208 que l'on espérait (ou que l'on a fait espérer) providentielle ne le sera pas, la faute à l'époque qui a bien changé avec sa crise qui dure et son segment B saturé. Reste pour Peugeot la satisfaction d'avoir réussi à faire augmenter le prix moyen des modèles vendus (env. 19 000 euros) alors même que le prix de base est inférieur à celui de la 207. La question plus large, est de savoir s'il peut encore exister des modèles providentiels de nos jours ? Des marchés, peut-être, des modèles, pas vraiment.